De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Timide départ de la grève illimitée décidée par le syndicat des praticiens de la santé publique. De fait, à Constantine, le taux de suivi n'aura pas apporté l'effet escompté dans cette première journée. Le pourcentage émanant de la direction de la santé et de la population avoisine à peine les 15%. Il est des établissements de santé qui ont affiché le degré zéro de boycott. Le cas le plus éloquent réside dans les EHS de Djebel Ouahch, de Daksi ou encore dans certaines polycliniques comme celle de la cité dite «clinique El Bir». Représenté par plus de 900 adhérents à Constantine, le SNPSP, qui comprend des médecins généralistes, des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens et même quelques spécialistes, n'a pas mis tout ce monde au diapason à travers cette entame de revendications. C'est le manque de communication au sein du syndicat qui a empêché le boycott massif. L'un des représentants à la commune du Khroub, le docteur Zelit, ne dira pas le contraire : «Il faut revoir la stratégie de la bonne communication pour que tous les adhérents soient au rendez-vous. Nous envisagions de restructurer nos bureaux à l'échelle locale mais, faute de temps, rien n'a été fait dans ce sens. Du moins, il est trop tôt pour tirer des conséquences de cette première journée de grève, faudra-t–il attendre la suite…». Et notre interlocuteur de préciser le contour de la protestation : «Il est impératif de réétudier notre statut et notre régime indemnitaire. La disproportion est nettement affichée quand il s'agit de calculer à titre d'exemple la prime de perfectionnement. Recourir à l'ancien ou au niveau régime pour le faire ?» Dans un autre chapitre, il faut savoir que le mouvement syndical de la corporation médicale demeure assez partagé. Une dispersion qui ne fait pas assez de bruit sur la table de la tutelle. Ce qui est un autre problème. N. H.