Comme à l'accoutumée et dans le cadre de ses activités culturelles intra-muros et extra-muros visant à faire connaître les artistes d'autres horizons, le Centre culturel français (CCF) d'Alger organise, le 7 décembre prochain, un concert-théâtre intitulé «Stabat mater furiosa», d'après le texte de Jean-Pierre Siméon publié aux éditions les Solitaires intempestifs. Réunissant sur une scène unique des musiciens et des comédiens, ce show vise à renforcer l'impact des mots, des gestes à l'aide de la musique. «Ce sont des espaces ouverts aux chants et aux silences, pour construire une forme artistique forte où l'écho du texte puisse résonner longtemps au-delà du dernier mot au plus près de nos motions», expliquent les artistes à propos de leur spectacle. Avec Anne Conti et Rémy Chatton aux cordes ainsi que Vincent Le Noan à la percussion, cette création se fera autour d'une lecture théâtrale. Par ailleurs, en partenariat avec l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), le CCF organisera le 10 décembre prochain un concert de jazz à la salle El Mouggar. Sur scène, il y aura le saxophoniste français Pierrick Pedron qui nous dévoilera son dernier opus, Omry. Le musicien, toujours accompagné de son saxophone alto, sera entouré de cinq autres musiciens pour présenter leur dernière création qui se dit «psychédélique». Très inspiré par le groupe jazz-rock anglais Pink Floyd, Pierrick s'est lancé dans la réalisation d'un album qui les évoque et cela sans quitter son univers très jazzy. Pierrick Pedron découvre le jazz à l'âge de 16 ans. Il enchaîne les concours, les projets artistiques jusqu'au jour où il décroche le prix du concours de la Défense en 1996 avec sa formation Artaud-Blanchet. Il effectue un pèlerinage à New York et commence à jouer dans des clubs en côtoyant les jazzmen américains. De retour en France, il donne naissance à son premier album, Cherokee, qui connaîtra un succès fulgurant et lui permet de se tracer un chemin dans le genre et se tailler une place dans le monde du jazz. Son profond respect pour la musique et la passion qu'il voue au jazz font de lui un instrumentaliste hors pair qui sillonne le monde en se produisant dans des festivals internationaux. En outre, il réserve à son public algérien, qu'il rencontrera pour la première fois, une soirée à tendance rock. On retrouve dans sa formation Chris de Pauw et Laurent Coq à la guitare, Vincent Artaud au piano, Karl Jannuska à la basse et Fabrice Moreau à la batterie. Au volet arts graphiques, le programme prévoit une exposition du «photo-graphiste» français Pascal Coltrat. Le vernissage de l'exposition «la soupe des renards» aura lieu le 3 décembre à 18h au CCF. «La Soupe des renards» (exposition Talmart 2008) constitue l'ensemble de la trilogie aveyronnaise de Pascal Coltrat qui nous propose le troisième volet de son triptyque «Du bois dont on se chauffe», «Une affaire de famille». «Le photo-graphiste joue ici sur le tableau de l'intime le plus personnel, du personnel le plus sensible, ce qui contraste avec son goût des armes froides. Le résultat démontre néanmoins la parfaite cohérence plastique de toute sa production. La Soupe des renards est, techniquement, exempte de truquage numérique […]. Le photographe ne triche pas […]. Ce travail fait une différence immédiatement visible avec toute espèce de trafic des images issu, par exemple, de Photoshop», explique-t-on. L'exposition durera jusqu'au 4 janvier 2010. W. S.