«L'Algérie est disponible à accueillir et faciliter les investissements coréens et à mener des initiatives de coopération triangulaire avec la Corée au profit d'autres pays africains».C'est une affirmation du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, présent hier au deuxième Forum Corée-Afrique. Rappelant que les relations entre Alger et Séoul sont vieilles de 20 ans et dans tous les domaines, le représentant de l'Algerie considère que cette coopération bilatérale apparaît à travers «des réalisations concrètes, importantes et d'envergure, dans nombre de domaines et est appelée à se développer au bénéfice mutuel de nos peuples et de nos économies». Et de signaler que beaucoup d'opérateurs économiques coréens évoluant en Algerie et qui font profiter cette dernière «de leur expérience et leur expertise ont pu obtenir plusieurs marchés sur financement algérien». Selon lui, les projets d'infrastructures et bien d'autres dans les technologies de l'information, de la communication et de l'électronique réalisés dans notre pays démontrent clairement l'essor et l'attractivité de l'économie nationale grâce aux programmes quinquennaux 2004-2009 et 2009-2014. Des opportunités encore plus grandes s'offrent aux partenaires étrangers et à la Corée grâce au nouveau plan de relance, souligne M. Messahel. Ce dernier, et sur sa participation à cette rencontre, fera savoir que l'Algérie est convaincue qu'il s'agit d'une «opportunité à saisir pour le développement, la consolidation et le renforcement de la concertation pour la mise en œuvre de l'approfondissement du partenariat Afrique-Corée». Toujours selon lui, cette rencontre est organisée dans une conjoncture «où les relations internationales connaissent de profonds bouleversements», rappelant à l'occasion «les rénovations opérées dans les institutions de l'organisation panafricaine et la création d'autres à l'image du Nepad et du mécanisme d'évaluation par les pairs (MAEP)». Il affirme que le continent «continue de faire face à une situation extrêmement complexe marquée par la persistance de conflits et de foyers de tension qui hypothèquent le développement des pays affectés, mais aussi de nombreuses maladies». Autant de défis qui se posent à l'Afrique qui est à la recherche «de partenariats crédibles et concrets avec la communauté internationale en vue de préserver ses intérêts et développer durablement ses pays». Messahel n'a pas manqué de noter les encouragements des dirigeants africains pour mettre en place des «partenariats novateurs et dynamiques basés sur le principe gagnant-gagnant et tenant compte des besoins du continent en matière d'investissement, de réalisation d'infrastructures, notamment dans les transports et l'énergie, ainsi que dans les TIC et les formations ciblées en faveur des ressources humaines». Ces attentes, dira encore le ministre, doivent être prises en charge dans les projets de déclaration et de plan d'action soumis à l'examen des participants au forum. Car, conclut-il, «coopérer avec la Corée constitue une opportunité réelle pour l'Afrique qui doit la prendre comme exemple». B. A.