TradeCard est la nouvelle formule d'automatisation des transactions commerciales présentée hier, à l'occasion de l'organisation par l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex), en collaboration avec le World Trade Center Algérie (WTCA), d'un atelier au profit des intervenants du commerce. Ce système, appliqué depuis 1999 dans plus de 45 pays et qui compte plus de 4 000 acteurs du commerce, est perçu, selon M. Barry Lites, premier responsable de TradeCard Holding, la société mère, comme «une plate-forme technologique qui relie l'ensemble des parties impliquées dans une transaction de commerce international ou intérieur permettant une optimisation du processus dans un environnement sans papier et accessible grâce à Internet». La plate-forme, poursuit-il, identifie la présence dans le système de tous les documents requis et examine automatiquement ceux-ci afin de s'assurer de la conformité des conditions préalablement négociées entre acheteur et fournisseur. Après l'approbation, via la signature électronique de la facture du fournisseur, l'acheteur informe, à travers la plate-forme, sa banque pour procéder au paiement, ajoute le conférencier, pour qui ce système garantit le «plus haut niveau de sécurité» concernant la protection des données des adhérents. Dans ce sillage, le coordinateur du projet TradeCard pour la région du Moyen-Orient, M. Hamad Abu Nahl, relate les atouts du programme TradeCard. Lequel programme permet, selon lui, une meilleure visibilité aux banques et offre des services liés au financement du commerce extérieur. Selon Abu Nahl, cette plate-forme, qu'il a qualifiée de «chaîne d'approvisionnement financière» permet également aux utilisateurs d'«augmenter le flux de trésorerie, de réduire le coût de traitement, de raccourcir le cycle d'achat et d'améliorer les relations avec leurs correspondants». Le directeur général d'Algex, M. Mohamed Bennini, pour sa part, a estimé que cette plate-forme pourrait s'avérer «très intéressante» pour les intervenants algériens dans le commerce mondial et qui sont à la recherche de solutions pour ne pas utiliser des lettres de crédit en raison de leur coût élevé. «En utilisant la plate-forme TradeCard, les acheteurs peuvent effectuer des transactions sans fournir des garanties financières aux fournisseurs. En revanche, les fournisseurs peuvent obtenir directement des garanties financières auprès d'une des banques partenaires», a-t-il souligné. Intervenant à son tour, le directeur général du WTCA, M. Ahmed Tibaoui, a fait remarquer qu'avec le TradeCard, les factures et tous les autres documents, peuvent être imprimés et certifiés originaux par l'acheteur. «Une opération qui est très importante pour les potentiels adhérents algériens au système dans la mesure où la signature électronique n'est pas encore reconnue légalement en Algérie», a-t-il fait savoir, estimant que l'impression des documents pourrait constituer une phase transitoire pour être en conformité avec la réglementation algérienne en attendant l'évolution des textes de loi. Le TradeCard Holding, faut-il le signaler, œuvre actuellement à l'ouverture d'un bureau à Alger visant à un statut régional à travers l'élargissement de ses activités aux pays du Maghreb. Pour indication, la plate-forme TradeCard, dont le siège se trouve à New York, a traité plus de 12 milliards de transactions et prévoit plus de 28 milliards d'autres pour 2008. S. B.