L'Entente de Sétif est à pied d'œuvre depuis mercredi dernier à Bamako (Mali) où elle tentera, demain au stade Modibo-Keïta, de négocier au mieux la manche retour de la finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) face au Stade Malien. La victoire obtenue dimanche dernier à l'aller par les protégés de l'entraîneur Ali Mechiche (2-0), bien que probante, n'est pas de nature -tous les joueurs en sont conscients et ne s'en cachent pas- à permettre le moindre relâchement face à un adversaire aux qualités reconnues qui s'emploiera à assiéger sans répit la cage de Faradji. Le déplacement des Sétifiens en terre malienne est d'autant plus périlleux qu'ils seront privés, pour cause de suspension, de deux cartes maîtresses, en l'occurrence Khaled Lemmouchia et Abdelmalik Ziaya, meilleur buteur de la compétition avec 15 réalisations. L'entraîneur Ali Mechiche, sans nier le poids considérable de ces deux éléments sur son échiquier, ne fait pourtant pas une montagne de cet impondérable : «Vous savez, dit-il, en 15 rencontres de Coupe de la CAF, l'Entente n'a jamais pu aligner son équipe au complet, les absences, on commence à s'y habituer.» L'équipe dispose d'un effectif de 25 éléments, «ce qui offre pas mal d'alternatives», ajoute le coach avant d'affirmer que, sur ce plan, il ne se fait aucun souci. Il reste, reconnaît-il malgré tout, que la rencontre sera «extrêmement difficile» et requerra «de la concentration, de l'application, de la combativité et beaucoup de présence dans les duels» et «c'est à ce prix, soutient-il pour finir, que nous pourrons ajouter un second titre africain au palmarès du club l'ES Sétif qui a remporté il y a 21 ans la Coupe d'Afrique des clubs champions en battant en finale les Nigérians d'Iwuanyanwu [0-1, 4-0, ndlr]». L'optimisme (mesuré) de Ali Mechiche est partagé par le président du club, Abdelhakim Serrar, qui estime que le fait d'avoir inscrit 2 buts au Stade Malien sans en encaisser «constitue en soi une performance qu'il s'agit de mesurer à sa juste valeur face à une équipe qui avait fait jusque-là forte impression, aussi bien sur son terrain qu'en déplacement». A ce stade de la compétition, «quand on porte le maillot noir et blanc de l'Entente, floqué aussi du drapeau algérien, il faut savoir se transcender car il faut également rappeler que l'ESS, qui représente le football algérien, n'a jamais perdu une finale», estime encore le patron des «Aigles Noirs» qui ajoute, rejoignant l'avis de son entraîneur, que les absences de Ziaya et de Lemmouchia, bien que «regrettables», n'affectent en rien la détermination de ses joueurs à «donner le meilleur d'eux-mêmes pour se montrer dignes du statut de mondialiste de l'équipe nationale algérienne». L'équipe devrait enregistrer, à l'occasion de cette seconde manche de la finale, le grand retour de son meneur de jeu, Lazhar Hadj-Aïssa, complètement remis d'une blessure, apprend-on par ailleurs, dans l'entourage du club. La rencontre, dont le coup d'envoi sera donné aujourd'hui à 17 h (heure algérienne), sera dirigée, rappelle-t-on, par l'arbitre seychellois Eddy Maillet qui sera assisté de son compatriote Damon Jason et du Tunisien Bachir. Par ailleurs, un trio arbitral algérien a été désigné par l'Union nord-africaine de football (UNAF) pour diriger la finale retour de la Coupe des vainqueurs de Coupe qui opposera, le 20 décembre à Sfax, le CS Sfax (Tunisie) au Ahly Benghazi (Libye). Il s'agit de l'arbitre international Djamel Haimoudi qui sera assisté de ses compatriotes Amri Bouabdallah et Abdelhak Chetil (Algérie).