De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La crainte suscitée autour de la grippe A H1N1 et l'enregistrement de cinq cas de personnes atteintes par le virus et de trois cas suspects, rentrant d'Espagne, qui ont été signalés jeudi dernier au niveau de l'hôpital de Bouira, ont fait que, la date du 1er décembre décrétée Journée mondiale de la lutte contre le sida, passe presque inaperçue dans l'opinion publique locale, en dépit de l'annonce de l'augmentation du nombre de personnes malades ou qui sont séropositives à travers le pays. C'est ce qui fait que les citoyens très renseignés sur les dangers de cette maladie du siècle et les spécialistes du domaine s'interrogent si la situation des maladies transmissibles est devenue maîtrisable au niveau de la wilaya de Bouira. Peu ou prou, avancent les praticiens et plus particulièrement les responsables des services sanitaires de la wilaya. Lors d'une émission organisée par la radio de Bouira, les responsables de la santé se sont axés uniquement sur le caractère néfaste de cette maladie ainsi que sur les moyens de prévention qui, même s'ils connus du grand public, demeurent insuffisants, voire non observés par les citoyens. Les intervenants ont ajouté qu'il est difficile de donner des statistiques exactes sur la présence de cette maladie au niveau de la wilaya. A l'établissement public hospitalier et autres établissements publics de santé de proximité qui ont été mis en branle contre la grippe porcine, les responsables ont déclaré qu'ils ne sont pas autorisés à donner des chiffres. Contacté, M. Hamadi, chef du service prévention au niveau de la DSP, a confirmé cet état de fait, attribuant les carences en matière de suivi du nombre de malades atteints de sida, à l'absence de la culture de dépistage chez les citoyens et aussi à la négligence de ces derniers par rapport aux règles d'hygiène et protection. Par ailleurs, ce dernier a précisé que les seules données ont été établies par les centres de transfusion sanguine et ne sont pas suffisantes pour parler concrètement de cette maladie. Ainsi, on comprend qu'en plus du fait que cette maladie est considérée par la société comme un tabou que nul n'aborde dans les discussions, les services de la santé maintiennent l'opacité envers de cette contagion. Cependant, le chef de service indique que le secteur ne compte pas rester inactif face à ce fléau, et, selon lui, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été mises au point pour le mois en cours au niveau des centres de formation et en milieu estudiantin.