L'équipe nationale d'Algérie connaît ses six prochains adversaires en compétitions officielles. Ceux du Mondial en Afrique du Sud et ceux de la Coupe d'Afrique des nations. Avant de faire son entrée en Coupe du monde après vingt-cinq ans d'absence, l'équipe d'Algérie est appelée à se livrer dans un autre tournoi qui prend de l'importance à chaque édition. Dans un mois et quelques jours démarrera en effet en Angola la 27ème édition de la Coupe d'Afrique des nations 2010, le plus prestigieux événement footballistique du continent africain. Depuis le 20 novembre dernier, le tirage au sort a permis de repartir les 16 équipes qualifiées en quatre poules. L'Algérie est présente dans le groupe de Luanda, la capitale angolaise, dans lequel évolueront, outre l'Angola, le Mali et le Malawi. La Coupe d'Afrique des nations est considérée par les puristes du football comme un petit Mondial. Elle pourrait constituer un véritable challenge pour l'équipe d'Algérie qui effectue un retour remarquable et remarqué sur la scène footballistique mondial. Absents des deux dernières éditions en Egypte et au Ghana, les Algériens auront la latitude de mettre de l'ordre dans la hiérarchie du football africain. Les mondialistes, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Nigeria et le Cameroun, qui ont hérité de groupes difficiles dans le tournoi suprême en Afrique du Sud, auront l'occasion de briller et de distiller les messages qui s'imposent à leurs futurs adversaires en terre zouloue. Cependant, une compétition de cette envergure ne manquera pas de susciter les habituelles controverses particulièrement lorsque l'édition en question est prévue la même année que la Coupe du monde. Les risques inhérents à cette compétition peuvent subséquemment être nombreux. Les blessures que peuvent contracter certains cadres des équipes en lice constituent une hantise pour beaucoup de sélectionneurs. Ces derniers peuvent également ne pas continuer le voyage vers l'Afrique du Sud pour cause de résultats non probants. A quelques mois du Mondial, la compétition panafricaine pourrait poser des soucis à ses animateurs. Certains spécialistes auraient préféré que la CAN se déroule pendant la trêve des grands championnats européens. Les problèmes liés à la libération des joueurs africains par leurs employeurs pour cette compétition ne tarderont pas à ressurgir. C'est devenu cyclique. A l'occasion de chaque CAN, les crises entre les clubs et les sélections africaines rythment la compétition. Et, paradoxalement, quand des joueurs passent outre l'interdiction de leurs clubs, ils deviennent de véritables héros nationaux. D'autres spécialistes critiquent la périodicité de deux années de la CAN. Mais les Africains semblent tenir à ce rythme de compétition spécifique. Une cadence ayant joué un rôle probant dans l'évolution de leur football. Préparation pour le Mondial ou occasion idoine pour se racheter, la CAN reste, en dépit des aléas périodiques, un rendez-vous par excellence. Avec son indéniable cachet continental, elle aura certainement un goût particulier. M. B.