Le trafic de marchandises au port de Mostaganem a connu, de janvier à fin novembre 2009, une hausse de 114% par rapport à la même période de l'année 2008, selon le directeur de l'investissement de cette entreprise portuaire (EPM), Benmerzouka Belkacem, cité par l'APS. L'opération d'embarquement et de débarquement (import-export) a enregistré 1,5 million de tonnes de marchandises traitées contre 916 000 durant la même période de l'exercice 2008. «Cette hausse est représentée surtout par l'asphalte, matière nécessaire au projet de l'autoroute Est-Ouest, ainsi que par les matériaux de construction», précisera-t-il. Sur un autre registre, après l'entrée en vigueur, en octobre, de la loi portant transfert du débarquement des marchandises non conteneurisées du port d'Alger vers d'autres infrastructures portuaires, le port de Mostaganem a accueilli 9 636 véhicules légers et lourds et engins de travaux publics, dont 3 862 en octobre et 5 774 en novembre dernier. «Ces actions ont permis, à ce jour, l'accueil de 26 navires d'Europe, surtout de Turquie, d'Espagne et de France», dira M. Benmerzouka, qui ajoute que, depuis le début du mois de décembre, cette enceinte portuaire a traité le chargement de trois navires de 634 véhicules. La durée moyenne d'accostage d'un navire chargé de véhicules à l'intérieur du port de Mostaganem «ne dépasse pas 5 heures. La seule entrave reste la tension relevée à cause de l'accostage de bateaux de pêche qui disposent de quatre quais, ce qui ne permet d'accueillir que six navires en même temps. L'entreprise a recensé, depuis fin novembre dernier, 15 navires qui attendent en rade», signale le directeur de l'investissement de l'EPM. Toutefois, ce problème sera résolu après la réception du port de pêche et de plaisance de la Salamandre, prévue au début de l'année prochaine, ce qui allégera la tension sur l'actuel port qui compte deux bassins d'un total de 10 quais, en attendant le lancement, à la fin du premier semestre 2010, des travaux de réalisation d'un troisième bassin pour pouvoir accueillir 15 navires en même temps.Dans le même ordre d'idées, le port de Béjaïa a, lui aussi, connu une riche activité durant les 10 premiers mois de l'année en cours, avec 13,134 millions de tonnes de marchandises traités, en augmentation de 2% par rapport à la même période de l'exercice 2008. Selon la direction générale de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), qui table sur un nouveau bilan annuel de 16 millions de tonnes, la part des hydrocarbures, qui représente habituellement 57% du trafic général, a décru de 8,07% durant ces dix mois en comparaison avec la même période de l'année 2008. A contrario, le poste marchandises générales a bondi de plus de 14%, d'où l'équilibre quasi parfait entre les importations (biens et produits finis) et les exportations (hydrocarbures), établies respectivement à 6,4 et 6,7 millions de tonnes. S. B.