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Le président Bouteflika annonce la création d'une constellation satellitaire africaine Plaidant pour la position africaine sur les changements climatiques
Le président Bouteflika a annoncé hier à Alger la signature d'un accord entre l'Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya et l'Algérie pour la création de la constellation satellitaire africaine «Africain Ressources Management Constellation» destinée à la connaissance et à la gestion des ressources continentales. Dans une allocution lue en son nom par le conseiller à la présidence de la République, M. Mohamed Ali Boughazi, à l'ouverture de la 3ème conférence africaine sur les sciences et les technologies spatiales au service du développement durable, le chef de l'Etat a également annoncé qu'un accord de coopération pour la mise en place à Alger d'un bureau d'appui régional pour la gestion des catastrophes et des interventions d'urgence (UN-SPIDER) sera signé entre la direction générale de la Protection civile d'Algérie et le bureau des affaires spatiales des Nations unies. En rappelant que le premier satellite algérien d'observation de la Terre «Alsat-1» participe depuis 2003 au sein d'une constellation internationale de satellites à la prévention et à la gestion des risques naturels à un niveau national, régional et mondial, avec la collaboration des pays propriétaires de ces satellites, le président Bouteflika a indiqué que la mise en œuvre du programme spatial algérien à l'horizon 2020 «s'inscrit dans le cadre des conventions et traités internationaux sur l'espace dont la coordination est assurée par le Comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra atmosphérique». Dans ce cadre, il a rappelé que l'Algérie a accédé en 2002 au statut de membre permanent de du Comité des Nations unies grâce aux efforts déployés aux niveaux national et international autour d'une activité spatiale entièrement consacrée au développement durable, au bien-être des populations et à la prévention des catastrophes naturelles et la gestion de leurs effets. «Depuis, l'Algérie a ratifié la convention sur la responsabilité des Etats, en juin 2006, et celle relative à l'immatriculation des objets dans l'espace extra-atmosphérique, en novembre 2006. L'Algérie a, par ailleurs, assuré la présidence du sous-comité scientifique et technique du Comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique durant les années 2008 et 2009», a-t-il poursuivi. Le président Bouteflika a souligné la nécessité que la conférence de Copenhague sur les changements climatiques prenne en considération la position commune africaine, qui «traduit une prise de conscience du rôle que notre continent se doit de jouer pour préserver ses droits au développement durable et à la prospérité de ses peuples». Le processus de développement durable en Afrique «doit s'appuyer sur des outils scientifiques et technologiques», a-t-il ajouté, mettant en relief la contribution du Nepad «dans le développement durable de notre continent». Le chef de l'Etat a estimé, enfin, que l'introduction des sciences et technologies spatiales au service du développement durable de l'Afrique est un «facteur essentiel» dont la concrétisation «mettra en harmonie les sciences et technologies spatiales avec les objectifs de connaissance et de gestion rationnelle des ressources naturelles et de rapprochement des Etats et des peuples africains par un renforcement des télécommunications par satellite». A. R.