à une journée de la fin de l'exercice écoulé, son compteur affichait 35 points. Le NAHD était au bord du précipice, il n'a dû son salut qu'à la volonté des enfants du club qui l'ont sauvé de la relégation. Cette saison, on pensait qu'avec la venue du nouveau président, Mohamed Toumi, beaucoup de choses allaient vraiment changer. Le discours prend une autre dimension si l'on se réfère aux aléas qui ont marqué l'intersaison, causant un retard énorme dans la préparation. Il y a aussi cette inconstance au niveau du staff technique, puisque le Nasria a eu du mal à trouver un entraîneur de qualité. Autant de facteurs qui pourraient refroidir le plus fervent des supporters, lesquels se sont soulevés contre cette façon de faire et de voir les choses de la part de ceux qui sont à la tête du club. Mais après les souffrances de l'été, les Sang et Or, loin des soucis du maintien, se trouvent devant un nouveau challenge, celui de monter une nouvelle équipe en mesure de faire mieux que la précédente qui, malgré l'abondance de talents, n'a fait que jouer le maintien. A quelques jours de l'entame du championnat, il est trop tôt pour jubiler, puisque les enfants d'Hussein Dey auront à vivre une saison des plus difficiles avec le départ de leurs meilleurs produits. En plus de la libération de Boukria, d'Ouznadji, de Benabdderahmane qui voulait rester au club, Jimmy et Moussa font faux bond. En matière de recrutement, le Nasr, habitué aux petites dépenses, n'a engagé qu'une seule grosse pointure, Samir Galoul en l'occurrence, qui a préféré laisser tomber le MCA pour une question d'argent. En attendant, force est de reconnaître que le Nasria n'a recruté que des joueurs de seconde zone, tels le joueur venu du MOB ou Abidat de l'AS Ben Aknoun. Le retour de Sid-Ahmed Kheddis qui s'entraîne avec le club, a été accueilli avec joie. Le Milaha ne peut se targuer d'avoir réussi cette saison au niveau de ce qui faisait sa force au cours des exercices passés. Il s'agit de la valeur des recrutés qui ne cessaient d'apporter le plus escompté et la vague de jeunes issus du cru, et c'est cette deuxième composante qui constituera le fait marquant de la saison 2008-2009. Le club a préféré garder certains jeunes à l'image de Boumati, d'Ighil et d'autres qui n'ont pratiquement pas joué la saison passée, préférant se passer des services de Kadi et de Cheikh qui peuvent rendre d'énormes services. Contrairement aux saisons précédentes, l'actuel bureau directeur n'a pas privilégié la qualité avec des recrutements ciblés sans barrer la route aux jeunes et c'est là que réside la grande réussite des Husseindéens qui puisaient dans leur vivier pour suppléer les nombreuses absences. L'amalgame entre cette génération montante et le groupe de recrutés a bien fonctionné et le Milaha a réussi là où il avait échoué au cours des trois dernières saisons avec un gage de garantie pour l'avenir au vu des potentialités démontrées, aidé en cela par les encouragements incessants du public, fier de ses poulains. Dans le même contexte, il y a lieu de citer le gardien Malik Asselah, Sedkaoui et Hadiouche : une pléiade de jeunes recrutés à l'aube de la saison et dont la moyenne d'âge ne dépasse pas 20 ans, soit de quoi mettre sur pied un groupe riche pour la saison sans pour autant fermer l'œil sur un vrai dilemme qui commence à constituer un dossier de première importance pour le bureau directeur : celui de la rareté des dirigeants appelés à constituer le nouveau bureau avec un apport de 200 millions dont la date limite est fixée pour aujourd'hui. Entre-temps, le Nasr poursuit sa quête de nouveaux talents et entrera en stage bloqué à partir de dimanche prochain à l'hôtel Dar Eddiaf de Bouchaoui. Le club disputera, aujourd'hui, un match amical à Zioui contre la formation de Skikda, la JSES, nouveau promu en division deux et drivé par un ex-nahdiste, Youcef Bouzidi. Une nouvelle entreprise pour consolider une action de rajeunissement, symbole d'une Nasria qui paraît loin du Nasr (victoire) de jadis. M. G.