Faut-il croire qu'au niveau du ministère de l'Agriculture on veuille prendre le taureau par les cornes pour mettre fin au semblant de léthargie dans lequel s'est retrouvé plongé ce département depuis quelques mois et dont il serait difficile d'en cerner toutes les raisons. Si du côté législatif, le secteur est enfin doté d'une loi d'orientation agricole, adoptée depuis quelques jours par les deux Chambres, au niveau du ministère on ne parle plus que de se remettre au plus vite au travail. Rachid Benaïssa, très au fait des problèmes du secteur et fort de son expérience car ayant occupé pendant plusieurs années le poste de secrétaire général avant d'être nommé ministre délégué du développement rural, vient d'instaurer de nouveau les réunions trimestrielles de tous les cadres du secteur. Celle de samedi prochain, qui se tiendra au siège du ministère de l'Agriculture pendant deux jours, sera exclusivement consacrée au lancement des préparatifs des contrats de performance pour chaque wilaya. Il sera aussi question d'examiner les programmes spécifiques d'amélioration du niveau sécurité alimentaire (PSANSA) et le système de régulation des produits agricole de large consommation (SYRPALAC) dont la mise en place a été décidée dernièrement par le gouvernement. Un dispositif qui, selon Rachid Benaïssa, permettra aux pouvoirs publics d'intervenir dans le circuit de la production et de la commercialisation de la pomme de terre afin d'absorber le surplus de la production enregistrée cette année, protégeant ainsi les producteurs et les consommateurs. En d'autres termes, assurer des revenus aux producteurs et alimenter le marché à partir des quantités stockées, en cas de crise, sauvegardant ainsi le pouvoir d'achat des consommateurs. Il y a fort à parier que, lors de la réunion des cadres, les directeurs des services agricoles des wilayas grandes productrices de pomme de terre vont être soumis à rude épreuve car ayant à charge la mise en place du SYRPALAC. D'autant plus qu'il faudra trouver rapidement des réponses aux producteurs de tubercules qui ont manifesté leur mécontentement sur la voie publique, affirmant avoir été pénalisés au lieu d'être aidés. Nous en saurons peut-être plus sur ce sujet à l'issue de la conférence de presse que compte animer le premier responsable du secteur samedi prochain. Z. A.