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«Le 87 bis et le départ à la retraite après 32 ans de service ont été imposés par le FMI» Abdelmadjid Sidi Saïd devant le Conseil national du syndicat des enseignants universitaires
Le Conseil national du syndicat des enseignants universitaires affilié à l'UGTA a tenu hier au siège du Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist) sa troisième session. A l'ordre du jour, figuraient, entre autres, le débat sur le régime indemnitaire, le logement et l'examen du projet de la charte de l'éthique et de déontologie de l'universitaire. Abdelmadjid Sidi Saïd, présent à l'ouverture de cette rencontre, a fait un véritable plaidoyer en faveur de ce qu'il a qualifié de l'élite de l'Algérie. «Une élite, malheureusement marginalisée alors qu'elle constitue la véritable locomotive du développement socioéconomique et sociétal du pays et qu'elle compte parmi les meilleures dans le monde». Le secrétaire général de l'UGTA a déploré l'absence de participation des universitaires et autres chercheurs algériens dans les grands débats et l'élaboration des documents intéressant tous les secteurs, notamment à travers le Conseil économique et social (CNES) dirigé par M. Babès. «Je n'ai pas connaissance d'une rencontre entre l'université et le CNES», dira-t-il encore. M. Sidi Saïd abordera les problèmes socioprofessionnels des universitaires en attirant l'attention sur le fait que cette élite doit être accompagnée durant l'ensemble de sa carrière et sur tous les plans, notamment ceux de la recherche et de la pédagogie. Il se félicitera de ce que le syndicat national des universitaires ait pu, en un laps de temps assez court, compter en son sein plus de 40% de syndiqués à travers l'ensemble des universités et autres établissements et centres universitaires du pays. Le secrétaire général de l'UGTA ne manquera pas, dans sa longue intervention, dans laquelle il a souligné le recul du mouvement syndical à travers le monde et son aliénation aux Etats (il citera l'exemple du G8) de préciser qu'il n'éprouvait aucune animosité envers les autres syndicats algériens, laissant entendre à ceux qui ne le savaient pas que c'est l'organisation syndicale qui a proposé une disposition dans la loi sur le droit de l'exercice syndical consacrant la pluralité. Abordant les résultats de la tripartite, l'orateur a levé, comme il l'a si bien dit, quelques équivoques, notamment par rapport à la retraite. La promulgation de l'ordonnance de 1997 relative au départ à la retraite après 32 ans de service quel que soit l'âge du travailleur est intervenue après que le FMI ait imposé le plan d'ajustement structurel. «Il nous a dit que si nous voulions plus d'argent, il fallait dégraisser, c'est-à-dire licencier 1 million de travailleurs à raison de 500 000 dans la Fonction publique et 500 000 dans le secteur économique». Et Abdelmadjid Sidi Saïd d'ajouter : «Il fallait trouver une formule et c'est comme cela que les pouvoirs publics ont pensé à cette mesure de départ à la retraite avec la promulgation de l'ordonnance.» Aujourd'hui, l'Algérie n'étant plus dans la même situation de 1995, il est normal que les choses reprennent leur cours. Cela d'autant, expliquera encore le patron de la Centrale syndicale, que cette ordonnance a eu des effets pervers, en ce sens qu'il y a eu le départ de véritables compétences, d'une part et, d'autre part, certaines se sont vues recruter sous contrat par des entreprises empêchant de jeunes demandeurs d'emploi, certes sans expérience, de tenter leur chance. L'article 87 bis a également été imposé par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale qui voulaient absolument réduire les dépenses de l'Etat. Il fallait donc revoir la base de calcul du SNMG. Rassurant, Abdelmadjid sidi Saïd a informé que l'UGTA allait mettre en place un groupe de travail pour examiner les modalités et les paramètres de fixation du SNMG après l'abrogation de cet article. Ce qui aura comme conséquences des augmentations de salaire qui devraient être prises en charge dans les différentes grilles. F. A.