Sur le plan économique, cette semaine est marquée par la tenue de la 20e édition de la Foire de la production nationale. Depuis le 16 décembre et jusqu'au 22 du même mois, la production nationale est mise sous l'œil évaluateur du consommateur qui est de plus en plus à la recherche de la qualité. Avec l'arrivée sur le marché national de tous types de marchandises importées d'Europe et de Chine, le consommateur est devenu au fil des ans sélectif. Même si les campagnes lancées pour promouvoir la consommation «made in Algeria» sont toujours faibles, le consommateur algérien a pris conscience et a fini par comprendre que la préservation de sa santé passe par la sélection de ses achats. Certes, le marché algérien est envahi par la production chinoise souvent douteuse puisque les produits destinés à notre pays sont les mêmes que ceux exportés vers les pays du tiers-monde, mais l'engouement des citoyens pour cette marchandise a baissé. C'est le cas pour le textile, la chaussure et les produits alimentaires, pour ne citer que ces exemples. La faiblesse de l'engouement pour la production «made in China» devrait donc encourager les investisseurs nationaux privés ou publics à faire plus d'efforts pour attirer le consommateur. En plus d'améliorer la qualité, des opérations de labellisation et de marketing doivent être multipliées à l'égard du citoyen. Avant d'aller vers la conquête du marché international, les producteurs doivent d'abord gagner la bataille du marché algérien en profitant de la prise de conscience du consommateur. Le rendez-vous annuel de la Foire de la production nationale institué depuis 1984 devrait donc apporter du nouveau dans ce sens. Or, ce n'est pas le cas. Les visiteurs à cette 20e édition n'ont pas remarqué de grands changements. Pas de forcing du côté des producteurs, hormis leur présence et des ventes avec des prix spécial foire. L'aspect innovation pourtant prôné par les pouvoirs publics est mis de côté dans cette manifestation économique par les opérateurs économiques. Cette erreur et tant d'autres sont à éviter dans les prochaines éditions et dans les salons spécialisés. S. I.