Il existe incontestablement chez l'être humain une frénésie vers la quête de la beauté ou de ce qui pourrait entretenir ne serait-ce que l'illusion. Pour ce faire, femmes et hommes sont prêts à mettre le prix pour y parvenir. Ce qui est somme toute logique compte tenu de la nécessité pour le plant de disposer d'une belle écorce pour bénéficier, un passage obligé en fait pour les unes et les autres, d'un atout, voire d'atouts supplémentaires utiles dans la vie de tous les jours. Sauf qu'il n'est pas forcément acquis que tous les artifices auxquels il est recouru n'aient la prétention ou détiennent la certitude de redonner, à l'image de la mythique fontaine de Jouvence, une seconde jeunesse à ceux qui y croient naïvement et qui doivent, parfois dans la douleur, ne se contenter que d'un ravalement de façade accompagné de fâcheuses conséquences… de dommages collatéraux pour le corps humain ou, passez-nous l'expression, ses accessoires annexes. Seule compte la beauté intérieure, se rassurent ceux que le Créateur, selon l'un des dogmes d'une des religions du monde, «a créés à son image». Mais est-il suffisant d'opposer une profession de foi effectivement convaincante à un marché des produits de beauté et autres cosmétiques en folie boosté de campagnes publicitaires télévisées où l'imagination le dispute à la… beauté de l'image et auxquelles n'ont jamais rechigné de s'associer des stars ou du moins d'y associer leur image. Mais comme dans tout décor, est-il besoin de le souligner, l'envers est hideux. Cette vérité vraie s'applique, malheureusement, au chant de sirènes que laissent entendre les spots publicitaires martelés à longueur de journée sur les ondes des radios et des chaînes de télévision. Une publicité autour de produits conformes et dont la qualité est souvent scientifiquement établie mais sournoisement et surtout fructueusement reprise par des contrefacteurs hier clandestins et aujourd'hui agissant au vu et su de tout le monde. En ce qui concerne l'Algérie, il relève de la quasi-certitude que le marché de la contrefaçon dans ce segment du marché est, sans exagération, total. Etre beau… c'est aussi en payer le prix. Mais quel prix ? A. L.