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Les Algériens pourront-ils faire le déplacement en Angola et en Afrique du Sud ? Malgré l'installation d'un comité intersectoriel pour le déplacement des supporters
Photo : S. Zoheïr Par Aïchoun Abdelghani Depuis la qualification de la sélection algérienne pour le Mondial 2010, les supporters algériens ne font que discuter de la manière dont ils pourront, éventuellement, se déplacer en Angola, pour la CAN, et en Afrique du Sud, pour la Coupe du monde. Ce sont surtout les mesures prises par les autorités, et par ricochet par la compagnie aérienne Air Algérie, pour le déplacement des supporters, en masse, à Khartoum, afin de suivre le match barrage Algérie-Egypte, qui ont donné des «idées» aux nombreux fans des Verts en prévision des deux prochains grands rendez-vous. Bien que les choses s'annoncent d'ores et déjà beaucoup plus difficiles, par rapport au match du Soudan -où il ne s'agissait que d'un seul match- les supporters ne désespèrent pas de voir les autorités, entreprises publiques ou privées et institutions, unir leur efforts afin de faciliter et d'aider leur déplacement en Angola et en Afrique du Sud. Bien évidemment, il est utile de signaler, ici, que, quel que soit le nombre de supporters qui se déplaceront, en Angola par exemple, un travail de coordination est plus que nécessaire pour réussir la mission. A cet effet, le ministère de la Jeunesse et des Sports a mis sur pied, au début du mois en cours, un «comité intersectoriel d'organisation du déplacement des supporters algériens en Angola et en Afrique du Sud pour assister à la CAN et à la CM 2010». Un comité qui a pour tâche, indique-t-on dans le communiqué annonçant sa création, d'«examiner les meilleures voies et moyens d'assurer, autant que possible, un tel déplacement à la lumière des conditions administratives d'octroi des visas, de la disponibilité des structures d'hébergement et des places dans les stades, ainsi que les moyens de transport locaux et les responsabilités que sont appelés à assumer rigoureusement les pays participants à l'endroit aussi bien des règlements de la Fifa que de la législation des pays d'accueil». Une première réunion a été annoncée pour le 5 décembre. Mais, depuis, aucune information n'a filtré pour ce qui est du travail de ce comité. En tout état de cause, il faut dire que, d'ores et déjà, les différents intervenants dans pareilles opérations, notamment les agences de voyages, font face à d'énormes contraintes. De plus, en dehors de ce comité, il n'y a pas une structure ou instance qui se charge de la coordination entre toutes les parties. Le déplacement des supporters en masse dans ce genre de compétition nécessite des moyens matériels et humains colossaux. Il n'y a qu'à voir ce qui a été mobilisé à l'occasion du match du Soudan. Il faut rappeler que, dans l'optique de procéder de la même manière, la compagnie algérienne de transport aérien, Air Algérie, avait lancé, il y a quelques semaines, un appel en direction des opérateurs économiques afin de sponsoriser le déplacement des supporters. D'une autre manière, l'objectif est de réduire le prix du billet d'avion. Mais, apparemment, cela risque de ne pas suffire. Il va sans dire que le plus gros, en termes de dépenses financières, pour un séjour en Angola, ou même en Afrique du Sud, est relatif aux frais d'hébergement. Les hôtels sont chers en cette période, et dans bien des cas, les chambres ne sont plus disponibles. Quant au «camp de base» des supporters algériens, évoqué par certains responsables algériens à un certain moment, rien n'indique qu'il va se concrétiser. Donc, en plus des contraintes «objectives» relatives à la cherté de l'hébergement par exemple, il y a d'autres contraintes liées au fait que certains responsables, dirigeants et entrepreneurs n'ont pas le réflexe de préparer de telles opérations à l'avance. Attendre les dix derniers jours pour tenter de mettre sur pied un séjour en Angola, durant la CAN, n'est pas évident. Ainsi, il est à craindre que même les personnes qui peuvent se permettre un séjour aussi cher ne puissent pas faire le déplacement vers l'Angola. D'ailleurs, bon nombre de propriétaires d'agences de voyages ont dit préférer ne pas s'aventurer à organiser de tels voyages maintenant. Selon certaines informations, la Coordination des agences de voyages, dont quelques représentants sont en Angola depuis quelques jours, trouve d'énormes difficultés à réserver des chambres d'hôtel. En tout état de cause, cette fois-ci, rien n'indique que les supporters auront «l'aide» nécessaire, financièrement parlant, pour pouvoir se déplacer en «masse» en Angola pour soutenir les Verts. Il est vrai que rien n'oblige les opérateurs économiques à «sponsoriser» des séjours, pour la CAN ou pour le Mondial. Si certains l'avaient fait à l'occasion du match face au Soudan, c'est surtout par rapport au contexte dans lequel est survenue la rencontre. Chaque Algérien voulait réagir, à sa manière, à l'attaque par des Egyptiens du bus transportant les joueurs de l'équipe nationale, deux jours avant le match du Caire face à la sélection égyptienne. Mais le problème réside dans le fait que, cette fois-ci, même ceux qui en ont les moyens financiers risquent de ne pas pouvoir se rendre en Angola. Du moins, les choses ne seront que plus difficiles. C'est pour cela que l'existence d'une structure ou d'instance qui se charge de coordonner le déplacement des supporters est plus que nécessaire. Une coordination qui éviterait même aux supporters des «désagréments» que connaissent périodiquement des Algériens en déplacement à l'étranger si jamais, par hasard, ils se dirigent vers des agences spécialisées dans l'arnaque comme ce fut le cas récemment avec un certain propriétaire d'une agence qui proposait des séjours en Angola pour suivre la CAN contre quarante mille dinars seulement. Il est vrai que le pays n'a pas l'habitude d'organiser des déplacements en masse. De plus, la dernière fois que l'Algérie avait pris part à un événement d'une telle envergure remonte à 2004, lors de la CAN de Tunisie. Mais, bien évidemment, là c'était facile puisque le pays hôte était un Etat frontalier. Donc, le déplacement des supporters était facile et ne nécessitait même pas de «préparation». Quant à l'Angola et à l'Afrique du Sud, c'est une tout autre histoire…