De toutes les disciplines artistiques, le théâtre est celle qui, relativement, se porte le mieux. Ça active un peu partout sur les planches. Mieux, on installe des planches là où il n'y en avait pas avant. Bouira voit ainsi son projet de théâtre longtemps remis aux calendes grecques prendre forme. Dans le Sud, c'est Béchar qui se prépare à en ériger un. Le bureau d'études en charge du projet de réalisation du Théâtre régional de Béchar vient de boucler l'étude technique, affirme le directeur de wilaya de la culture, Abdelkrim Benkihel. «D'une capacité théorique de 500 places, ce projet sera lancé en 2010 avec une enveloppe financière de 400 millions de DA, dégagée par le ministère de tutelle», a précisé M. Benkihel. Le site devant abriter ce théâtre est situé à proximité d'autres structures relevant du secteur, dont la maison de la Culture, le musée et le Centre des archives de la wilaya. L'agglomération des infrastructures donne à ce lieu les contours d'un «véritable complexe culturel», dira le directeur de la culture.L'objectif sera désormais d'animer ce pôle et d'y insuffler une vie culturelle, ce qui ne pourra se faire sans l'implication et la contribution de tous les acteurs (institutions, mouvement associatif, artistes…) ainsi que la mise à disposition de tous les moyens, humains, matériels, techniques et financiers. Or, c'est là que le bât blesse. Nombreuses sont les villes qui ont des infrastructures, mais point de vie culturelle, et les raisons sont justement l'absence des paramètres cités précédemment. Acteurs culturels et moyens doivent aller de concert et travailler en complémentarité. Autrement, la culture restera enfermée et dépendante de l'institutionnel, ce qui est le cas pour de nombreuses régions et villes. H. G.