Photo : APS Synthèse de Mekioussa Chekir La première visite officielle en Algérie de la chancelière de la République fédérale d'Allemagne, Angela Merkel, a été fructueuse sur le plan des entretiens qu'elle a eus avec les différents responsables algériens. D'abord, avec le chef de l'Etat, elle a abordé les questions d'ordre bilatéral, notamment la coopération économique entre les deux pays. Au sortir de l'audience avec Abdelaziz Bouteflika, la chancelière allemande avait fait part à la presse du niveau «excellent» des relations «amicales» entre l'Algérie et l'Allemagne et avait plaidé pour la nécessité de renforcer les échanges économiques. «L'Algérie est le plus grand pays du Maghreb avec un très grand potentiel économique», avait-elle alors relevé, ajoutant que, eu égard à «l'importance du poids politique de l'Algérie, nous avons l'intention ferme de faire évoluer davantage les relations avec l'Algérie dans tous les domaines». Elle annoncera, à cette occasion, la mise en place prochaine d'une commission mixte algéro-allemande composée de représentants des deux gouvernements et d'entreprises industrielles des deux pays censée booster encore plus le niveau de la coopération actuelle, comme le soulignera bien la chancelière. «Cette décision politique se répercutera de façon positive sur l'évolution des relations économiques entre les deux pays.» Au plan international, les deux parties ont passé en revue la situation économique qui prévaut dans le monde et ses répercussions sur le continent africain, a-t-elle ajouté, estimant néanmoins que l'Afrique «continue de connaître une évolution fructueuse et enrichissante». La situation au Zimbabwe, au Darfour et au Proche-Orient a aussi été abordée lors de ces entretiens durant lesquels la chancelière a tenu à relever le rôle «clé» de l'Algérie en Afrique. Le récent sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) a également été évoqué par les deux parties. Outre le chef de l'Etat, le chef du gouvernement allemand s'est entretenu avec son homologue algérien, Ahmed Ouyahia, sur les perspectives d'évolution des relations bilatérales. Le secteur de la défense n'a pas été en reste avec l'intention de Berlin de vendre des équipements à Alger et de contribuer à la formation des officiers algériens. Ces aspects, qui s'inscrivent dans le cadre du renforcement des relations militaires, ont fait l'objet de l'entretien accordé par le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia à Bernd Pfaffenbach, le ministre adjoint auprès du ministre fédéral de l'Economie. La chancelière de la République fédérale d'Allemagne, Mme Angela Merkel, s'était également entretenue mercredi à Alger avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah. C'est une entreprise allemande, notons-le, qui a décroché le marché de la grande mosquée d'Alger, la troisième plus importante au monde. La visite de Mme Merkel, rappelle- t-on, intervient quatre ans après celle de Gerhard Schröder en octobre 2004.