C'est demain, mardi 29 décembre, qu'auront lieu les élections nationales pour le compte du renouvellement de la moitié des 144 membres du Conseil de la nation, y compris ceux désignés pour le tiers présidentiel. Une échéance pour laquelle les formations politiques en lice se sont attelées à s'investir à travers des suffrages primaires à l'issue desquels elles ont dégagé les candidats qui les y représenteraient. Il s'agit en fait des partis siégeant dans la présente législature, à savoir le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et enfin, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). A ceux-là s'ajoutent les 46 candidats que le Front national algérien (FNA) compte présenter tout en annonçant qu'il créera la surprise à l'occasion de ce scrutin comme il l'avait fait lors des élections législatives du 17 mai 2007, en s'érigeant au rang de troisième force politique. Le Parti des travailleurs (PT), qui a décidé de ne pas présenter de candidats pour le renouvellement des membres du Sénat bien qu'il n'y ait pas encore siégé, a opté pour le renforcement du camp du Rassemblement national démocratique (RND). La secrétaire générale, Louisa Hanoune, qui en a fait l'annonce il y a quelques jours avait précisé que le PT avait été sollicité par plusieurs formations politiques mais, au final, son parti a décidé de donner ses voix aux candidats qui «partagent les mêmes préoccupations que les siennes». Hier, Mme Hanoune a qualifié cet accord d'«acquis en faveur du pluralisme politique», tout en se défendant que celui-ci soit une sanction contre les autres partis. En raison des enjeux politiques et strictement personnels qui entourent la consultation électorale de demain, les responsables des formations politiques n'ont pas manqué de multiplier les déclarations pour appeler leurs militants à faire preuve d'intégrité et de probité morales en se démarquant des velléités de corruption. Ce faisant, chaque formation politique s'est défendue de compter parmi ses militants des corruptibles, accusant du coup ceux issus des autres formations de l'être. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'à l'instar d'autres échéances électorales comme les locales ou législatives, celle inhérente au renouvellement partiel du Sénat n'échappe aucunement à ses pratiques condamnables qui entachent l'image que doit refléter un sénateur et qui altère cette haute fonction. En prévision de cette élection, le collège électoral avait été convoqué par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et ce, en vertu du décret présidentiel, en date du 14 novembre dernier (le collège se composant de l'ensemble des membres des APC et APW des 48 wilayas du pays). Les postulants étaient ainsi conviés à procéder au retrait des formulaires nécessaires conformément aux dispositions de l'ordonnance 97-07 du 6 mars 1997, modifiée et complétée, portant loi organique relative au régime électoral. Le dossier de candidature devait être déposé auprès de la commission électorale de wilaya au plus tard quinze jours avant la date du scrutin, autrement dit le 14 décembre. Pour rappel, la deuxième chambre du Parlement algérien, la première étant l'Assemblée populaire nationale (APN), est appelée à renouveler ses membres tous les six ans, dont une moitié tous les ans. Deux membres de chaque wilaya sont retenus pour les représenter au Conseil de la nation. Le tiers restant, soit 48 membres, est désigné par le président de la République en fonction de «leurs compétences scientifiques, culturelles, professionnelles, économiques et sociales» avérées. M. C.