L'idée n'était aucunement de faire de l'ombre ou de concurrencer le Salon international du livre d'Alger (SILA). Les objectifs des deux manifestations ne sont d'ailleurs pas les mêmes. Si le SILA se propose d'abord d'offrir aux professionnels des opportunités d'établir des contacts entre eux et de présenter leurs dernières publications, le Festival de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) qui s'est tenu en juin dernier à Alger, en prélude du 2ème Festival panafricain, voulait, lui, attirer un maximum de visiteurs pour les mettre en contact avec le livre, et en faire des lecteurs. C'était le premier et le seul objectif du Feliv 2009 comme l'avait souligné le commissaire festival, Smaïn Ameziane, affirmant que le Feliv «vise essentiellement à créer un lectorat chez les parents et leurs enfants». Et pour atteindre cet objectif, les organisateurs ont tout simplement placé le livre dans un écrin attrayant. Ils ont programmé des activités artistiques à l'intention des enfants. «L'intérêt des animations culturelles et ludiques en marge du festival, auxquelles le public pourra accéder gratuitement, est de permettre aux enfants et à leurs parents de passer de bonnes soirées au milieu du monde du livre», expliquera M. Ameziane. Mieux, une convention a été signée par le commissariat du festival avec l'Entreprise de transports urbains et suburbains d'Alger (ETUSA) pour l'établissement de lignes de transport pas bus de différents points d'Alger vers Riadh El Feth, où se tenait le Feliv. De plus, pour élargir l'audience du festival et permettre à un maximum de familles de s'y rendre, il a été décidé d'établir l'heure d'ouverture des stands d'expositions à 17h, après la fermeture des bureaux et des classes. Ainsi, tous les ingrédients étaient réunis pour faire du Feliv une fête du livre réussie. Et elle le fut. Chaque fin d'après-midi, une semaine durant, l'esplanade de Riadh El Feth s'emplissait des piaillements des enfants qui s'amusaient comme des petits fous avec les conteurs africains, dans les ateliers de peinture animés par des artistes africains et avec les différents jeux mis en place, mais sans oublier de faire le plein de livres… et c'était l'objectif du Feliv. H. G.