L'Angola est fin prête pour accueillir la 27e édition de la Coupe d'Afrique des nations (10-31 janvier) qui constitue le plus prestigieux rassemblement footballistique du continent. Ce rendez-vous biennal, que l'Angola abrite pour la 1re fois de son histoire, sera assez relevé avec la présence de cinq mondialistes (Algérie, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria). Seule l'Afrique du Sud, pays hôte du Mondial, manquera cette traditionnelle fête, marquée également par l'absence de certains habitués comme le Sénégal, le Maroc ou la RD Congo. Les autres «gros bras» du football continental, tels que l'Egypte (double tenant du titre), la Tunisie, championne d'Afrique en 2004, et la Zambie seront également présents à cette édition qui s'annonce très relevée. Cette compétition est très prisée sur le continent eu égard à la présence régulière de grandes stars africaines du football mondial, mais aussi parce qu'elle constitue un terrain privilégié pour les managers et recruteurs étrangers en quête de nouveaux talents. La CAN, qui fêtera à l'occasion de l'édition angolaise son 53e anniversaire, est devenue au fil des années l'une des compétitions les plus représentatives du football mondial tant par la qualité du spectacle offert que par l'engouement qu'elle suscite auprès des foules africaines et, indubitablement, auprès des médias du monde entier. Après des débuts timides en 1957 avec seulement trois pays (Soudan, Ethiopie, Egypte), aussi bien au Soudan (1957) qu'en Egypte (1959), l'Afrique du Sud qui avait souhaité à l'époque prendre part à la fête n'avait pu obtenir l'aval de la FIFA pour sa politique d'apartheid et aussi pour son refus de présenter une sélection multiraciale, la CAN connaîtra par la suite une participation croissante, passant à quatre pays en 1962 (Ethiopie), puis à six en 1963 (Ghana) et en Tunisie (1965). L'engagement de nations telles que la Tunisie, l'Ouganda, le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Sénégal donnera plus de crédit à la compétition. L'indépendance de nombreux Etats africains et le recouvrement de leur souveraineté nationale durant les années 60 ont permis d'accroître le nombre des sélections engagées dans cette compétition, ce qui a contraint la CAF à faire disputer les tours éliminatoires à partir de la 6e édition (1968) confiée à l'Ethiopie, qui accueillait pour la 2e fois une phase finale après celle de 1962 (3e édition) et à laquelle prenait part pour la 1re fois l'Algérie. Avec plus de succès, de notoriété et d'audience, la Coupe d'Afrique retrouvait alors sa véritable dimension. A l'issue des éliminatoires, six pays seulement pouvaient jouer en phase finale en compagnie du Ghana, tenant du titre, et de l'Ethiopie (pays organisateur). L'Algérie, dont c'était le baptême du feu dans cette compétition, affichait néanmoins de réelles prétentions eu égard à son parcours sans faute dans les éliminatoires (six victoires en six matches). Mais la réalité était tout autre puisque l'Algérie, emmenée par un grand Lalmas, n'atteindra pas le stade des demi-finales.