Rétrospective n L'Angola est fin prête pour accueillir la 27e édition de la Coupe d'Afrique des Nations, laquelle constitue le plus prestigieux rassemblement footballistique du continent. Ce rendez-vous biennal, que l'Angola abrite pour la 1re fois de son histoire, sera assez relevé avec la présence des cinq mondialistes qualifiés pour le rendez-vous sud-africain (Algérie, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria). Seul l'Afrique du Sud, pays hôte du Mondial, manquera cette traditionnelle fête, marquée également par les absences de certains habitués comme le Sénégal, le Maroc, ou la RD Congo. Les autres «gros bras» du football continental, tels l'Egypte (double tenant du titre), la Tunisie, championne d'Afrique en 2004, la Zambie, éliminées du Mondial, seront également présents à cette édition qui s'annonce très relevée. Cette compétition est très prisée sur le continent, eu égard à la présence régulière de grandes stars africaines du football mondial, mais aussi un terrain privilégié pour les managers et recruteurs étrangers, en quête de nouveaux talents de l'immense réservoir qu'est devenu le continent africain. La CAN, qui fêtera à l'occasion de l'édition angolaise son 53e anniversaire, est devenue au fil des années une des compétitions les plus représentatives du football mondial, tant par la qualité du spectacle offert que l'engouement qu'elle suscite auprès des foules africaines, et indubitablement auprès des médias du monde entier. Après des débuts timides en 1957 avec seulement trois pays (Soudan, Ethiopie, Egypte) présents, aussi bien au Soudan (1957) qu'en Egypte (1959), l'Afrique du Sud, qui avait souhaité à l'époque prendre part à la fête, n'avait pu obtenir l'aval de la Fifa à cause de sa politique d'apartheid et aussi pour son refus de présenter une sélection multiraciale. La CAN connaîtra par la suite une participation croissante en passant à quatre pays en 1962 (Ethiopie), puis six en 1963 (Ghana) et en Tunisie (1965). L'engagement de nations telles la Tunisie, l'Ouganda, le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Sénégal donnera plus de crédit à la compétition. L'indépendance de nombreux états africains et le recouvrement de leur souveraineté nationale durant les années 60 a permis d'accroître le nombre des sélections engagées dans cette compétition, ce qui a contraint la CAF à faire disputer les tours éliminatoires à partir de la 6e édition (1968) confiée à l'Ethiopie, qui accueillait pour la 2e fois une phase finale après celle de 1962 (3e édition) et à laquelle prenait part pour la 1re fois l'Algérie. La Coupe d'Afrique retrouvait alors sa véritable dimension avec le déroulement des éliminatoires à l'issue desquelles six (06) pays seulement pouvaient jouer en phase finale en compagnie du Ghana, tenant du titre, et l'Ethiopie (pays organisateur). L'Algérie, qui faisait son baptême de feu dans cette compétition, affichait néanmoins de réelles prétentions eu égard à son parcours sans faute aux éliminatoires (six victoires en six matches). Mais la réalité a été tout autre puisque l'Algérie, même emmenée par un grand Lalmas, n'atteindra pas le stade des demi-finales. Depuis cette date, et en dépit de l'accroissement du nombre d'engagés, seules huit nations devaient prendre part à la phase finale. Aux éliminatoires, seuls six tickets étaient mis en jeu. Le pays organisateur et le tenant étaient toujours qualifiés d'office. Ces éliminatoires constituaient donc un obstacle permanent aux Verts, incapables depuis 1968 d'arracher leur qualification en phase finale, et ce jusqu'en 1980 au Nigeria. 1980 : l'émergence de la génération Assad, Madjer, Belloumi… l Il a fallu attendre l'éclosion d'une génération de grands talents tels que Madjer, Assad, Belloumi, Fergani, Cerbah, Merzekane pour assister au retour du football algérien dans le gotha du football africain. Devant l'énorme succès engendré par cette compétition, l'instance africaine fraîchement dirigée par Issa Hayatou, élu en 1988, décidait d'apporter un sang neuf à l'épreuve, visiblement dépassée par les évènements, en s'inspirant de la Fifa qui augmentait régulièrement le nombre des pays au Mondial. 1990 : le premier et le seul sacre algérien l La 17e édition d'Alger (1990) sera la dernière à «huit» avant de passer a «douze» au Sénégal (1992) et en Tunisie (1994). Depuis la 20e édition de 1996 en Afrique du Sud, 16 pays seront alors présents en phase finale, et qui donnera à la compétition une dimension à la mesure d'un prestige sans cesse croissant. Ce qu'il faut retenir de l'extraordinaire épopée de la CAN, qui a sillonné le continent dans tous les sens : la finale rejouée en 1974, le changement de formule de compétition en 1976 (sans demi-finales), l'exclusion de l'Algérie en 1994 (Tunisie) pour la fameuse affaire Karouf et le forfait du Nigeria en 1996 (Afrique du Sud) suivie d'une suspension par la CAF pour l'édition de 1998 (Burkina-Faso). 2006 et 2008, la traversée du désert l Les deux éditions organisées en Egypte (2006) et au Ghana (2008) sont revenues à l'Egypte qui détient à présent le record de titres africains (6), mais en l'absence de l'Algérie, éliminée comme dans les années 70, en éliminatoires. Pour leur retour sur la scène continentale, les «Vert» de Rabah Saâdane ont frappé un coup double à savoir un billet pour la CAN-2010 et surtout une 3e participation au Mondial-2010, au détriment du double champion d'Afrique, l'Egypte, acquis le 18 novembre, au stade d'El-Merrikh d'Oum Dourman à Khartoum. Mali-Egypte ce lundi à Dubaï l La sélection nationale de football du Mali rencontrera son homologue égyptienne lundi à Dubaï en match amical de préparation en vue de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2010, prévue du 10 au 31 janvier en Angola. Les Aigles maliens ont entamé leur préparation le 25 décembre à Doha (Qatar) où ils ont disputé trois matches respectivement contre la Corée du Nord (0-1), l'Iran (2-1) et contre le Qatar (0-0). Le match contre les Pharaons sera le dernier test pour la sélection malienne qui retournera mardi à Bamako avant de rallier l'Angola vendredi. Le Mali évoluera à la CAN dans le groupe A avec l'Angola, l'Algérie et le Malawi, rappelle-t-on. L'Angola n'arrive pas à gagner l Pour sa dernière rencontre préparatoire avant le début de la CAN, l'Angola n'a pas pu battre la Gambie, hier dimanche en match amical à Vila Real de Santon Antonio (Portugal) puisque la rencontre s'est soldée par un match nul 1-1. Les Palencas Negras qui disputeront le match d'ouverture de la Coupe d'Afrique, le 10 janvier prochain face au Mali, ont été contraints au nul par la modeste sélection de Gambie. Le score final de cette partie fut d'un but partout. Un résultat qui n'a rien de rassurant. C'est la deuxième sortie amicale de l'Angola cette semaine après celle face à l'Estonie (0-1). Les buts de la rencontre ont été inscrits par Goncalves (29') pour l'Angola et par Sawaneh (4') pour la Gambie. Cousin appréhende l'altitude l Daniel Cousin, évoque les conditions d'entraînement lors du stage en Afrique du Sud avec le Gabon. Les joueurs sont actuellement à plus de 1400 mètres d'altitude. «Dans l'ensemble, je me sens très bien, même s'il fait très chaud ici et que l'oxygène nous manque. Mais on savait que ce serait un début difficile. A nous de nous adapter, car en Angola, pour la CAN, ce sera pire (1700 mètres».