La grande fête du football continentale prend son entame aujourd'hui en terre angolaise et promet de chaudes empoignades. C'est que parmi les participants se trouvent les meilleurs du football africain. Beaucoup de stars de grands clubs européens seront de la partie et enchanteront à coup sûr les spectateurs et téléspectateurs à travers le monde. Les médias de la planète ont désormais les yeux braqués sur les stades du 11 Novembre à Luanda, Chiazi à Cabinda, Ombaka à Benguela et Tundavala à Lubango. La Côte d'Ivoire, le Ghana et le Cameroun se présentent en grands favoris à cette 27e Coupe d'Afrique des nations version Angola. Sur les seize participants à cette grande fiesta du sport roi, de grosses pointures se présentent avec des arguments à faire valoir. Derrière le panache de vedettes comme Eto'o et Drogba et sous l'égide d'entraîneurs réputés pour leur goût de la discipline comme Le Guen et Halilhodzic, Cameroun et Côte d'Ivoire semblent largement en mesure de succéder à l'Egypte dans l'historique de la CAN. Cependant, la Coupe du monde, en juin prochain, pointe elle aussi le bout de son nez. Le Guen n'hésite nullement à l'affirmer : «L'objectif prioritaire doit être la Coupe du monde.» L'entraîneur camerounais semble vouloir alléger la pression sur ses capés pour cette CAN. Ce qui pourrait leur ouvrir allégrement la porte du titre africain. Les attentes les plus redondantes concernent la Côte d'Ivoire, favori numéro un du tournoi. «L'Angola ou jamais !», semble être le mot d'ordre des Ivoiriens privés de trophée continental depuis 1992. Cette année-là, au Sénégal, l'unique consécration des Ivoiriens a été réalisée par de grands noms : Gouaméné, Maguy et le fabuleux A. Traoré. Pour ne pas faillir à la règle, cette fois les Eléphants sont aussi dotés d'une génération exceptionnelle. Kalou, Koné, Gervinho, les frères Touré et consorts emmenés par leur star et capitaine Didier Drogba, considéré comme le meilleurs joueur africain du moment. Après deux échecs, en 2006 et en 2008, les Éléphants, d'une moyenne d'âge avoisinant la trentaine, jouent leur va-tout. Le sélectionneur Vahid Halilhodzic résume ainsi, à sa manière, la situation et booste en passant ses joueurs : «Beaucoup de bons joueurs, mais encore petite équipe, rien gagné encore !». Après le triptyque favori, l'Egypte en tant que tenante du titre arrive en Angola avec la ferme intention de garder le trophée et de réaliser l'exploit inédit : trois sacres consécutifs. Ce n'est pas l'avis de beaucoup de techniciens et observateurs qui estiment que les Pharaons sont en déclin. Le Nigeria, grande nation du football africain, tentera de redorer un blason quelque peu terni. La CAN angolaise sera l'occasion pour les camarades de Obi Mikel de confirmer une qualification pour le Mondial sud-africain obtenue in extremis aux dépens de la Tunisie. Reste l'autre mondialiste qui annonce un retour tonitruant : l'Algérie. Les Fennecs bénéficieront d'un atout surprise. Après leur absence aux deux dernières éditions, les, Verts pourront, sous le ciel angolais, confirmer le retour du football algérien. M. B.