C'est à l'issue d'une formation artistique continue initiée il y a trois ans de cela que la famille du théâtre de Mostaganem s'est agrandie avec l'arrivée de 46 jeunes recrues formées dans les différentes disciplines théâtrales (22 stagiaires en art dramatique, 12 en écriture dramatique, 4 en scénographie et 8 en mise en scène). «Depuis l'année 2007, nous organisons durant une semaine au mois de décembre et au mois de mars des stages de formation pour les jeunes talents. Cette période coïncide avec les vacances scolaires et ces jeunes sont généralement des comédiens amateurs. C'est le commissariat du Festival du théâtre amateur de Mostaganem qui les a pris sous son aile. Les stages sont assurés par des encadreurs professionnels qui viennent de l'Institut national des métiers des arts, du spectacle et de l'audiovisuel [ISMAS] de Bordj El Kiffan. Nous gardons toujours le même groupe de jeunes afin de les perfectionner et de faire du bon travail», déclare M. Mohamed Boudane, directeur artistique du FNTA, que nous avons contacté par téléphone. Il nous soulignera également que ces stages sont souvent abrités par d'autres villes telles que Guelma, Tlemcen, Beraki. «Cela nous permet d'alléger les charges et de créer l'événement dans ces régions qui nous invitent», précise-t-il. A propos de la formation, M. Boudane nous dira qu'elle s'opère en tenant compte de tous les éléments constitutifs de l'action artistique (la confirmation, l'équilibre, et la constance dans le travail) qui permettent d'élever le niveau de performance sur les planches et d'introduire la clarté et la beauté dans le jeu scénique. En outre, le commissariat du FNTA envisage de réaliser de nouvelles œuvres théâtrales en initiant les jeunes artistes bénéficiaires des stages. M. Boudane affirma que le commissariat est en possession de 57 textes dramaturgiques. Ces œuvres ont été présentées lors des deux éditions précédentes du Kaki d'or par les concourants. Il annonça également que l'édition 2010 se tiendra en mai prochain. Pour rappel, l'association Ichara a formé, entre 1984 et 1987, 35 jeunes acteurs avant d'interrompre temporairement ses activités pour des raisons financières. Quant à la wilaya de Mostaganem, elle comptait plusieurs autres associations théâtrales qui étaient très actives. On citera El Moudja, Ould Abderahmane Kaki, Ben Abdelhalim, Théâtre de la ville, Les planches bleues, El Maana oual Maghna, Mustapha Kateb, Qinaa Azraq et l'association Cheikh Hamada. Malheureusement, à l'exception des trois premières, les autres ont cessé d'activer, pour des raisons financières essentiellement. Déplorable. Car c'est grâce à de telles formations que les jeunes arrivent à trouver leur vocation ou cultiver leur art. W. S.