«Bien choisir son poisson» est le thème d'une conférence qui sera présentée par le président de l'association Larimar de Sidi Bel Abbès, au Sénégal qui abritera le sommet des Régions du monde sur la sécurité alimentaire, les 18 et 19 janvier 2010. Selon Wadah Amine, l'objectif de son intervention vise à sensibiliser le public et les professionnels à une consommation durable des produits de la mer. «L'objectif majeur est de développer les moyens de communication et de sensibilisation destinés au public et aux professionnels pour qu'ils soient mieux informés lorsqu'ils achètent des produits de la mer», a-t-il indiqué tout en ajoutant que «concernant les pêcheurs, les mêmes questions systématiques doivent toujours revenir, à savoir où exactement le poisson a été pêché, pour faire le lien entre la qualité de ce dernier et une éventuelle cause de pollution et de contamination. A quelle heure le poisson est débarqué et quels traitements on emploie pour le maintenir dans un bon niveau de qualité». Wadah Amine a souligné par ailleurs que sa communication évoquera également le volet des consommateurs, s'ils inspectent la qualité du poisson avant de l'acheter, l'état des lieux des points de vente, tout en soulevant d'autres thèmes, notamment le problème de dessalement de l'eau de mer. La pêche dans toutes ses dimensions est-elle contrôlée par l'instauration d'un système de détermination de calibre de grandeur autorisé par chaque espèce de poisson en vue de sa préservation ? L'élaboration d'un programme de protection, à court et à moyen terme des espèces de poisson par la mise en place de procédés de sécurisation des zones de reproduction des espèces contre toute forme de pollution et pêche anarchique, ainsi que le phénomène de l'utilisation de la dynamite pour l'obtention d'une grande quantité de poissons. Cette association, rappelle-t-on, a organisé plusieurs manifestations, et est l'unique qui représente l'Unesco et travaille en collaboration avec la commission océanographiqueintergouvernementale de l'Unesco. Ses partenaires coordonnent les programmes nationaux de recherche et d'observation des océans, au sein du système mondial d'observation des océans, et surveillent en permanence l'état des océans, pour améliorer les prévisions météorologiques, réduire les incertitudes sur le changement climatique…Selon son président, Wadah Amin, l'objectif de son association étant l'amélioration de la gestion des écosystèmes et des ressources marines ainsi que la nécessité de fournir des alertes précoces en cas de tsunamis et autres catastrophes liées à l'océan. Cependant et concernant ce sommet, on note que 12 ans se sont écoulés depuis l'engagement pris au Sommet mondial de l'alimentation de diviser par deux le nombre de personnes sous-alimentées d'ici à 2015. Les progrès en la matière sont décevants et la situation alimentaire mondiale est aujourd'hui critique. Il y a un an, des «émeutes de la faim» éclataient dans 38 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique centrale et du Sud. Aujourd'hui, les effets de la crise économique mondiale se sont conjugués avec ceux de la crise alimentaire pour gonfler le chiffre des victimes de la faim. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, le nombre de personnes sous-alimentées a dépassé le milliard d'individus, selon les estimations de la FAO, tandis que deux milliards de personnes sont victimes de malnutrition.Le rapport ajoute que, conscients des enjeux et de la nécessité de mobiliser tous les échelons de décision publique, les réseaux de Régions (au sens du premier échelon infraétatique) des cinq continents regroupés au sein du Forum global des associations des Régions (FOGAR) et les Régions regroupées au sein de la Conférence des régions périphériques maritimes d'Europe (CRPM) ont décidé de se mobiliser pour tenter de contribuer à la résolution de cette crise alimentaire, aux côtés et en complémentarité des efforts des Etats et des organisations internationales.Ce sommet constitue une opportunité précieuse pour travailler sur une problématique prioritaire et pour établir un dialogue entre les autorités locales, nationales et les organisations internationales sur la sécurité alimentaire. Il aspire à permettre aux Régions du monde de mener des réflexions afin de proposer, de manière conjointe, des solutions novatrices pour lutter contre l'insécurité alimentaire. Ce sommet constituera, ainsi, un événement spécifique et original, faisant émerger la plus-value de la décentralisation dans l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations. Enfin, ce sommet sera le lieu d'un développement de partenariat opérationnel et politique entre les régions avec le soutien des bailleurs de fonds. Ce sommet, qui regroupera 700 personnes, rassemblera des régions et des associations de Régions du monde, des Etats, des agences des Nations unies et de l'Union européenne des grands ensembles régionaux, des organismes multilatéraux de développement financiers et non financiers, des universitaires, ainsi que des représentants de la société civile, notamment d'organisations professionnelles, d'ONG, et du secteur privé afin qu'un dialogue constructif s'installe et que des solutions innovantes et durables éclosent.