Après la brillante victoire remportée par notre équipe nationale face à une sélection malienne pourtant constellée de stars évoluant dans les plus grands clubs d'Europe, les fans des Verts ont repris confiance, affirmant que l'équipe a atteint sa vitesse de croisière et que, si elle continue sur cette lancée, est en mesure d'aller très loin dans cette phase finale de la Coupe d'Afrique. Mais pour aspirer aller très loin dans cette CAN 2010, il va falloir d'abord dépasser l'écueil angolais. Un match d'autant plus difficile que l'Angola, qui, ne l'oublions pas, n'a pas encore assuré sa qualification pour le second tour, bénéficiera de l'avantage du terrain et du public (des paramètres parfois, pour ne pas dire souvent, déterminants dans ce genre de compétition), cela sans faire allusion aux facteurs extra sportifs souvent en vigueur sur les terrains d'Afrique. «Je suis presque tenté de vous dire que ce match arrive au mauvais moment. Si l'Angola avait assuré sa qualification pour le second tour, les données auraient été assurément tout autres. Mais, comme ce n'est pas le cas, il va falloir cravacher dur pour espérer le battre. Les Angolais ne vont pas nous faire de cadeau car eux aussi ne voudront pas sortir prématurément de la compétition», dira un supporter de l'équipe nationale, résumant sans doute la pensée de bon nombre d'Algériens. Tout le monde s'accorde à dire que le match sera extrêmement difficile pour les capés de Saadane d'autant que les Angolais n'ont pas encore assuré leur qualification. A la veille de ce match décisif, toute l'Algérie retient son souffle. Chacun y va de son commentaire. Pour d'aucuns il est impératif que l'équipe rentre sur le terrain en ayant la victoire comme point de mire. «La victoire est impérative si l'on veut échapper aux calculs. Pour cela, il ne faut surtout pas encaisser de buts d'entrée de jeu afin de rester concentrés et ne pas perdre la confiance et la sérénité. Il faut que les joueurs pénètrent sur le terrain comme s'ils allaient disputer la finale. Il faut qu'ils tirent profit de l'expérience du match du Caire où l'hostilité était à son paroxysme. Une chose est sûre, la pression sera sur les épaules des Angolais», lancera un quinquagénaire. Une autre personne mettra en relief la perméabilité de la défense angolaise. «Leur défense est prenable. Face au Mali, elle a encaissé 4 buts. Il se pourrait qu'il en soit de même face à l'Algérie», dira un jeune supporter qui semblait bien éclairé des choses du football. Pour sa part, un intervenant, réconforté d'avoir entendu des joueurs algériens affirmer qu'ils préféreraient jouer face au pays organisateur, devant des gradins archicombles, ne cachera pas moins ses appréhensions au sujet des coulisses. «Il est établi que les organisateurs veulent toujours que le pays hôte aille le plus loin possible [arriver en finale et remporter le trophée serait plus exact] dans la compétition. C'est pour cette raison que nous assistons parfois à des coup de pouce des arbitres [mauvaise appréciation à l'issue de laquelle un penalty est par exemple accordée gracieusement] que l'on met souvent sur le dos des erreurs humaines. Les joueurs algériens doivent faire preuve d'une très grande vigilance car ils auront deux adversaires à la fois : les Angolais et l'arbitre», avertira un autre fan des Verts. B. L.