Destination Cabinda. Les Verts se sont finalement qualifiés pour les quarts de finale de la CAN 2010. Les Algériens reviennent de loin. L'euphorie de la qualification pour le Mondial sud-africain passée, l'EN a fait couler des sueurs froides à ses fans. Après avoir donné une image des plus inquiétantes lors du premier match face au Malawi, les camarades de Ziani ont remonté la pente. Pourtant, rares étaient les pronostics qui les donnaient qualifiés après les trois buts encaissés. Saadane a fait jouer sa calculatrice. Il est clair que les Verts ont eu des moments difficiles dans ce début de compétition. Blessures, problèmes internes et polémiques conjugués à un climat auquel l'équipe nationale a mis du temps à s'adapter ont certainement pesé sur la qualité de jeu. Peu importe. La prestation face au Mali reste un exploit à saluer. La volonté était là. Face aux défis, l'équipe sait se surpasser. Les Halliche et compères ont su gérer la rencontre qui leur ouvrit le droit à l'espoir. Durant les deux jours qui ont précédé la rencontre d'hier face au pays organisateur, les Algériens sont passés maîtres dans les calculs arithmétiques et les probabilités. Une science qui n'a pas échappé à Saadane. Face à Angola, les Verts ont dominé la première mi-temps. L'équipe avait repris de sa superbe. Sereine, disciplinée, équilibrée, elle a remis au goût du jour, le one, two, three, viva l'Algérie ! On voyait même les filets de l'Angola trembler. Jusqu'à la fin de la première période, l'équipe d'Algérie semblait victorieuse, malgré les menaces qui pesaient, d'un moment à l'autre sur les cages de Chaouchi. En seconde période, les mathématiques ont étouffé le sport. La suprématie du Mali et sa victoire par trois buts à un contre le Malawi ont fait valoir la raison à la détermination. Le Mali est victorieux. Il suffit d'un nul pour que l'Algérie et l'Angola décrochent le sésame. Les seconds refusent de jouer. Qu'à cela ne tienne. Les Verts ont fait pareille. Pourquoi prendre le risque. Attaquer, c'est s'exposer au danger. Se replier est la stratégie adoptée. Pourvu que le Malawi n'égalise pas. Un pari risqué, osé et au détriment des Verts. Le pari est payant. L'Algérie ira aux quarts de finale. C'est l'essentiel. Peu importe la manière. Dans les mêmes conditions, que ferait le Mali ? C'est le sport de haut niveau. Toutes les données sont exploitables. Le but ultime : la victoire. L'Algérie affrontera la Côte d'Ivoire à Cabinda. C'est le véritable début de la compétition pour l'EN. Une semaine de repos vient à point nommé. Les blessés pourront se rétablir et l'équipe a le temps de souffler. C'est ce match qui révèlera tout. Plus d'excuse. Il faudra dévoiler toutes les potentialités existantes. En phases d'élimination directe, les seuls chiffres qu'il faudra prendre en considération sont ceux du score final. L'équipe nationale doit défendre son statut de mondialiste. Faire valoir son jeu. Aller au bout de soi. S'inspirer de la ferveur du peuple pour leurs représentants sur les terrains de football. Se remémorer les intenses moments de soutien des citoyens. Ceux qui ont fait des milliers de kilomètres pour Le Caire et d'autres milliers pour Khartoum. Ces citoyens qui ont fait du trajet de l'aéroport Houari Boumediene d'Alger au palais du Peuple une gigantesque aire de folie joyeuse. Erigé les joueurs et leur entraîneur en héros nationaux. Sans vouloir mettre la pression sur le dos des coéquipiers de Yebda, la rencontre face à la Côte d'Ivoire est le véritable test. Alors, les Verts rassurez vos fans ! S. A.