On attendait Fernando Alonso mais, à la surprise générale, c'est Nelsinho Piquet qui a décroché le premier podium de l'année pour Renault, un vrai soulagement pour le pilote brésilien et son écurie, dimanche au Grand Prix d'Allemagne de Formule 1 à Hockenheim. Parti 17e, Piquet, d'ordinaire assez sûr de lui, avoue humblement qu'il n'imaginait pas remonter si haut. «Dans une course normale, je n'aurais jamais fini deuxième en partant de si loin, indique-t-il. On a eu de la chance. D'ailleurs, pour la prochaine course en Hongrie, il ne faudra pas s'attendre à me voir me battre pour le podium. Je vais tout faire pour, bien sûr, mais c'est toujours difficile pour moi.» A Hockenheim, le Brésilien a profité d'une stratégie audacieuse de son équipe, qui ne l'a fait ravitailler qu'une seule fois. Et la voiture de sécurité entrée en piste après l'accident de Timo Glock (Toyota) a été une bénédiction pour lui. Du coup, Piquet, qui avait pour meilleur résultat jusque-là une septième place à Magny Cours, s'est même retrouvé en tête l'espace de six tours. Lewis Hamilton (McLaren Mercedes), son ancien rival du GP2, était décidément trop fort et il n'a pas pu l'empêcher de passer. Grâce aux huit points inscrits à Hockenheim, Renault, sixième, revient dans la partie au championnat. Elle reste bien entendu très loin des trois équipes de pointe (Ferrari, BMW Sauber et McLaren Mercedes) mais la quatrième place au classement est à portée de main : Toyota (25 points) n'est qu'à deux longueurs et Red Bull (24 pts) n'est plus qu'un point devant.