Les Verts sont en demi-finale de la CAN 2010. Le parcours balbutiant au premier tour est une histoire qui s'éloigne. Son contenu est vite effacé par la qualification acquise contre les Eléphants de Côte d'Ivoire dans le meilleur match de cette CAN angolaise. Pour plus d'une raison, Algérie- Côte d'Ivoire a une place dans le registre des vraisemblances footballistiques. Le match a servi spectacle, talents et folie. Avant de nommer l'Algérie demi-finaliste de la 27e édition de la CAN. Une performance amplement méritée pour le onze algérien qui devrait faire face à plusieurs obstacles. Les appréhensions ne se réduisaient pas à la santé du trio Chaouchi-Antar-Meghni. Elles vont au-delà de l'incertitude qui a accompagné l'incorporation ou pas de ces éléments. Pour voir s'inviter au débat la question de la qualité des pelouses. Le terrain de l'enclave de Cabinda n'était pas moins mauvais que celui de la capitale angolaise. La prestation des Verts, très inspirés techniquement dimanche contre la Côte d'Ivoire, aurait pu être meilleure si la pelouse du stade de Cabinda était plus verte. Les joueurs, très habitués aux gestes défensifs, n'ayant pas contracté de blessure au bout des 120 minutes doivent s'estimer heureux. Même chose pour les Ivoiriens, éliminés de la course. Drogba et ses coéquipiers retrouveront leurs clubs sains et saufs. Ces derniers seront certainement très heureux. Les Algériens ne sont pas moins heureux. Ils vont quitter une autre pelouse porteuse de danger. Pour se produire sur le meilleur gazon angolais de Benguela. C'est la demi-finale de demain qui verra l'Algérie et la Côte d'Ivoire se retrouver pour disputer le billet de la finale. Et éventuellement d'autres choses. Pour les Verts, c'est la fin d'une malchance : il leur a fallu passer aux demi-finales pour pouvoir jouer sur une pelouse digne des grandes manifestations footballistiques. L'Algérie arrive à Benguela après un long safari Luanda-Cabinda. Le marathon doit user les joueurs algériens. La facture est ainsi chère sur le plan physique. Elle ne peut être surmontée que par la motivation transcendante qui anime les joueurs algériens quand l'adversaire s'appelle Egypte. Certainement beaucoup plus que face aux Ivoiriens. Contrairement aux Verts, trop nomades dans cette CAN, le onze égyptien est resté fidèle aux offres de Benguela où deux mondialistes ont subi le réalisme d'Ahmed Hassan et consorts. Il s'agit du Nigeria, toujours en compétition, et du Cameroun. L'Algérie nomade en Angola, c'est le coup d'une qualification en tant que deuxième du groupe. Cette «sanction» semble néanmoins réussir aux Verts. Ils doivent «l'exporter» vers Benguela. A. Y.