Apparemment, l'appel du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) pour un débrayage, à partir d'hier, n'a pas trouvé d'écho. Hier, les élèves des établissements secondaires ont suivi leurs cours le plus normalement du monde, a-t-on constaté, lors d'une virée à travers les lycées d'Alger. C'est le cas notamment des lycées El Idrissi, (Place du 1er Mai), Abdelaziz Redouane Ben Kaddour (El Achour) et Abdelhak Benhamouda (Ouled Fayet). «Nous avons eu cours comme d'habitude, nous ont affirmé des lycéens à la sortie du lycée d'El Achour. Notre professeur nous a dit qu'une réunion est prévue aujourd'hui pour décider d'un débrayage ou pas», ajoutent ces lycéens. Même son de cloche au lycée Abdelhak Benhamouda de Ouled Fayet et autres établissements de la capitale qui, apparemment, n'ont pas adhéré au mot d'ordre de grève lancé par le CLA. Un appel qui, faut-il le noter, intervient à moins d'une semaine de la grève du SNTE. Pour rappel, le CLA avait lancé le 16 janvier dernier, à partir de Béjaïa, un appel à la grève en réponse à la réaction du ministère de l'Education nationale «jugée peu convaincante quant à la prise en charge des revendications liées à la révision des régimes indemnitaires». Le porte-parole de ce syndicat, M. Idir Achour, s'insurge contre le fait que la révision des régimes indemnitaires des fonctionnaires de l'éducation ne dépassera pas 25% du salaire de base et que l'augmentation sera biaisée du fait qu'elle se fera sur la base de primes et autres indemnités. Le CLA reproche au ministère de l'Education de ne pas tenir ses promesses. Il avait indiqué dans un communiqué parvenu à notre rédaction que «la tutelle fait la sourde oreille quand il ne se crée pas d'amalgame sur le suivi des revendications concernant le régime indemnitaire et l'augmentation des salaires». Le CLA met en exergue la colère des membres de la corporation quant à l'attitude du ministère de l'Education qui se cantonne dans son mutisme. Le syndicat des lycées avait annoncé une série d'actions dont un rassemblement devant le palais du gouvernement le mois prochain. Il veut amener la tutelle à satisfaire une somme de revendications socioprofessionnelles. Il s'agit, entres autres, d'une modification du statut particulier, en assurant «une promotion automatique pour tous les corps du secteur de l'éducation tous les cinq ans, mais aussi mettre fin à la contractualisation dans le secteur de l'éducation».