La 27e Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football, qui a lieu en Angola, a suscité sans discontinuer un intérêt particulier des médias, tous supports confondus : télés, journaux et agences, dont les correspondants avaient les yeux braqués sur les péripéties de la compétition. Certainement attirés par les belles affiches et le nombre de vedettes sportives internationales qui s'y sont déployées tout au long de ce rendez-vous africain biennal, qu'on qualifie de deuxième plus importante confrontation après la Coupe du monde, les médias présents, comme jamais auparavant, à cette 27e CAN, n'ont omis aucun aspect tactique ou technique. Ni les équipes africaines mondialistes ni leurs individualités et stars qui font les beaux jours de grands clubs européens n'ont été omises par les feux des projecteurs, scrutant leurs moindres gestes et appuyant les prouesses de chacun. Ainsi, les observateurs, des analystes et d'anciennes gloires de la balle ronde africaine, qui meublent les colonnes et les plateaux des télés, n'ont pas tari d'éloges sur les qualités des joueurs de renom, à l'image de l'Ivoirien Didier Drogba ou du Camerounais Samuel Eto'o, non sans rappeler qu'ils évoluent en Europe -respectivement à Chelsea et à Barcelone-, ne les lâchant pas d'une semelle, même après leur sortie des compétitions. On se rappelle qu'au lendemain du match qui a opposé l'équipe de la Côte d'Ivoire à l'Algérie, de nombreux et prestigieux journaux britanniques et français ont réservé leurs manchettes à l'exploit de l'Algérie, qu'ils ont encensée à longueur de colonnes, tout en conseillant les prochains adversaires des Verts de ne pas continuer à les sous-estimer sous peine de le faire à leurs dépens. «Ce quart de finale restera dans la mémoire des joueurs et des supporters algériens, et laissera un très mauvais souvenir aux Ivoiriens», a écrit le journal sportif français l'Equipe, qui a été un véritable miroir des principales affiches de cette CAN. A l'image du match Nigeria-Zambie, les rencontres ayant mis aux prises les grandes équipes du continent ont aussi bénéficié d'une attention particulière. «L'Algérie assomme les Eléphants», a titré le journal français le Parisien. «L'Algérie tient sa référence», ajoute, pour sa part, le quotidien français le Figaro. Radio Monte-Carlo (RMC) a choisi le titre : «L'Algérie, c'est fou», pour ne retenir que les titres les plus significatifs. Dans les comptes-rendus, les interviews qui ont émaillé les envois des correspondants de presse, d'autres joueurs moins connus, pour leur part, ont eu également droit de cité dans les commentaires des grands médias européens ou africains, qui se sont montrés perspicaces dans leurs analyses. Il est vrai que les médias africains et européens présents à cette Coupe ont focalisé leur attention sur l'avancée du football africain, mais, au-delà du beau spectacle mis en relief, cela constitue indéniablement l'occasion de jauger le niveau des équipes mondialistes. Et, partant, une aubaine pour les recruteurs des grands clubs européens à la recherche de nouvelles recrues, qui se trouvent ainsi guidés dans leurs choix des perles rares ou d'un profil déterminé, pour le prochain mercato. A. R.