Un match qui se dispute sans supporters, surtout quand l'équipe joue à l'étranger, a forcément un impact négatif. Tout comme, d'ailleurs, n'importe quel derby à huis clos. A la différence des autres disciplines sportives, le sport roi ne saurait aucunement s'accommoder de l'absence des fans d'une équipe ou d'une autre. Ceux-ci occupent une place fondamentale dans le foot. Tout le monde le sait. Parce que, par définition et par excellence, le football déchaîne les passions. Le dernier exemple en date, notre équipe nationale l'a vécu au Caire, le 14 novembre dernier. Dès son arrivée dans la capitale égyptienne, le bus fut «caillassé». Il n'en fallait pas plus pour saper le moral des troupes. La défaite cuisante des Verts face à l'Egypte n'a d'égale que l'attaque sauvage contre les joueurs et l'absence d'un public pour remonter leur moral et les soutenir. Nous avons vu également que, lorsque les fans des Verts se sont déplacés en nombre à Omdurman, au Soudan, la vapeur a été renversée. Parce que des supporters, ça chante, ça crie, ça applaudit, ça siffle, ça hue. Ils savent aussi, pour donner un peu plus de tonus, organiser des animations, surtout lorsque leur équipe mène par un score positif. Ils lèvent puis baissent les bras les uns après les autres de façon synchronisée, de manière à créer une impression de vagues traversant les tribunes, c'est la ola, laquelle n'est pas sans effets sur l'équipe qui redouble forcément d'efforts, mais aussi de performance insufflée par les fans. On peut dire finalement et sans risque de se tromper que les supporters sont le 12e membre de l'équipe nationale. F. A.