Un an après la guerre d'agression israélienne contre la bande de Ghaza, des organisations non gouvernementales et autres associations humanitaires continuent de réclamer justice et la levée du blocus sioniste sur cette partie de la Palestine. Ces organisations demandent en fait que l'Etat sioniste soit condamné pour «crimes contre l'humanité» et que ses dirigeants soient tous traduits devant un tribunal pénal international pour le massacre de milliers de palestiniens innocents. La publication en novembre dernier du fameux rapport Gladstone, en référence au juge sud-africain Richard Goldstone qui a mené cette enquête, a remis sur la table la question de l'impunité de Tel-Aviv qui a réussi à échapper jusque-là à tous les crimes qu'elle a commis. Cette enquête a été menée pour le compte de l'Organisation des Nations unies qui a demandé aux autorités palestiniennes et israéliennes de mener leurs propres enquêtes sur la guerre de Ghaza et dont le bilan s'élève à plus de 1 400 morts et environ 5 000 blessés palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Le dossier de l'enquête devait être transféré à la Cour pénale internationale (CPI). Mais l'influence des Etats-Unis, alliés inconditionnels d'Israël, et d'autres capitales occidentales pouvant user de leur droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, empêche que cette proposition se concrétise. Hier encore, une marche, qui a drainé des milliers de personnes, a été organisée à Paris, France, à l'initiative du Collectif national pour une paix juste et durable entre palestiniens et israéliens. La manifestation a eu pour lieu de départ la place de la République et comme destination finale le siège de l'ambassade d'Israël. Une autre manifestation a également eu lieu dans la ville de Toulouse (sud-ouest de la France), à l'appel du «Collectif solidarité Palestine 31» qui demande aussi la levée du blocus imposé par les Israéliens sur Ghaza depuis trois ans et l'arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à El Qods occupées. «Il faut briser le siège de Gaza, juger les criminels, exiger le respect du droit international, sanctionner Israël. Face à la loi du silence et de l'impunité, seule la société civile, les syndicats et les partis politiques peuvent amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international. C'est pourquoi nous vous appelons à venir nombreux», lit-on dans l'appel à la marche de ce collectif toulousain, répercuté par le quotidien communiste l'Humanité. Toujours dans le cadre de la mobilisation pour la défense du droits des Palestiniens à vivre en paix sur leurs terres, des juifs progressistes européens, réunis autour du collectif «Juifs européens pour une paix juste (EJJP)», vient de lancer l'idée d'un «réseau non seulement européen mais mondial pour exiger d'Israël l'application du droit international à l'égard des Palestiniens, et de l'Europe qu'elle mette fin à toute complicité avec la colonisation et le blocus». Avec leur slogan «plus aucun soutien à l'occupation israélienne !» les membres de l'EJJP prônent comme moyen d'action «le ralliement à la campagne ‘‘Boycott, désinvestissement, sanctions'', selon des modalités propres à chaque pays, le soutien au rapport Goldstone sur les crimes de guerre à Ghaza, l'arrestation ou l'expulsion des criminels par les pays de l'UE. Elle soutient toute personne menacée pour avoir osé critiquer Israël». Il faut noter que d'autres manifestations ont eu lieu durant la journée d'hier en Belgique pour soutenir la cause palestinienne et demander aux instances concernées la levée de l'impunité sur Tel-Aviv qui persiste à nier sa responsabilité dans la guerre d'agression contre Ghaza en décembre 2008 et janvier 2009. Il faut souligner qu'au moment de la mobilisation des ONG, pour la plupart occidentales et juives, un autre mur de l'apartheid, œuvre du Caire, est en train de se construire tout le long de la frontière égyptienne avec la bande de Ghaza. L. M. Crimes de guerre à Ghaza : une pétition internationale remise aux Nations unies Signez et faites signer la pétition Forte de plus de 77 000 signatures (auxquelles s'ajoutent plusieurs milliers de signatures papier) émanant de 121 pays, au 4 février 2010, la pétition internationale adressée à l'Assemblée générale des Nations unies demande la mise en place d'un tribunal pénal international ad hoc afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Ghaza. Un premier envoi au président de l'Assemblée générale des Nations unies a été fait à l'occasion de la session de septembre 2009. Un an après l'attaque sauvage contre Ghaza, il faut poursuivre la mobilisation et continuer à signer et faire signer le plus largement possible la pétition (un deuxième envoi sera effectué). Il faut mettre fin à l'impunité des criminels de guerre israéliens (c'était aussi l'un des objectifs de la Marche de la Liberté pour Ghaza) ! Pétition internationale adressée à l'Assemblée générale des Nations unies pour mettre en place un tribunal pénal international ad hoc afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Ghaza. Parce que c'est en notre nom qu'en 1945 a été signée la Charte des Nations unies... Parce que c'est en notre nom que le plan de partage de la Palestine a été approuvé par l'Assemblée générale de l'ONU en 1947... Parce que c'est en notre nom qu'en 1949 ont été signées les conventions de Genève... Parce que aucune des résolutions de l'ONU concernant la Palestine, adoptées elles aussi en notre nom, n'a été appliquée par l'État d'Israël et que celui-ci, depuis sa fondation, viole en permanence, en toute impunité et de façon de plus en plus cynique, les principes de l'ONU et les conventions internationales. Nous, citoyens du monde, avons aujourd'hui le devoir de rappeler la communauté internationale à ses obligations ! Nous demandons solennellement : Que l'Assemblée générale des Nations unies utilise son pouvoir de créer des organes subsidiaires pour mettre sur pied un Tribunal pénal ad hoc (sur le modèle des deux créés par le Conseil de sécurité pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda) et juger les crimes commis par Israël en Palestine. Dans l'immédiat nous exigeons : L'arrêt de toutes les exactions contre le peuple palestinien et la protection internationale de celui-ci ; La levée totale du blocus de la bande de Gaza ; L'application obligatoire des résolutions de l'ONU sur la Palestine et des prescriptions du droit international, si nécessaire sous la contrainte de sanctions internationales : diplomatiques, économiques et judiciaires. Israël est un État comme les autres, doté des mêmes droits, et des mêmes obligations. En particulier, nous demandons la suspension de tout accord de coopération avec l'État d'Israël tant qu'il ne respectera pas les résolutions de l'ONU. Parmi les signataires Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes, Algérie ; Henri Alleg, militant anticolonialiste, auteur de La Question, France ; Souaré Alioune, député de l'Assemblée nationale, Sénégal ; Nils Andersson, co-président de l'Association pour la défense du droit international humanitaire, France ; Ariane Ascaride, comédienne, France ; Bahige Tabbarah, député, ancien ministre, Liban ; Gastón Rolando Cornejo Bascopé, sénateur, Bolivie ; Marie-France Beaufils, sénatrice, maire de Saint-Pierre-des-Corps, France ; Sihem Bensedrine, journaliste et militante tunisienne des droits humains, Tunisie ; John Berger, écrivain, Grande-Bretagne ; Simone Bitton, cinéaste, Maroc, Israël, France ; Maurice Buttin, avocat honoraire, président du CVPR, France ; Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice, France ; Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public, France ; Bruce Clarke, militant du mouvement anti-apartheid, artiste plasticien, Afrique du Sud ; Bernard Clerc, ancien député au Grand conseil de Genève, Suisse ; Michel David, chargé des droits de l'Homme et de la solidarité avec la Palestine à la Confédération paysanne, France ; Suzanne EL Kenz, professeur d'arabe, née à Ghaza ; Adolpho Perez Esquivel, prix Nobel de la paix (1980), Argentine ; Zahia Dadi Esskali, Membre du Forum des femmes marocaines parlementaires, Maroc ; Jacques Fath, responsable des relations internationales du PCF, France ; Eduardo Galeano, écrivain, Uruguay ; Salima Ghezali, membre fondateur de Femmes d'Europe et du Maghreb, lauréate du prix Sakharov, du prix Olof Palme et du prix Theodor Haecker, Algérie ; Maxime Gremetz, député de la Somme, France ; Robert Guediguian, cinéaste, France ; Vitaly Gusenkov, ancien conseiller diplomatique de M. Gorbatchev, Russie ; Mohamed Harakat, président du Centre international des études stratégiques et de gouvernance globale, Maroc ; Pierre Hémon, président du groupe des élus Verts, Lyon, France ; Salman El Herfi, ancien ambassadeur palestinien en Afrique du Sud, représentant de la Palestine aux Nations unies, actuellement ambassadeur palestinien en Tunisie ; Christiane Hessel, France ; Stéphane Hessel, ambassadeur de France ; Med Hondo, cinéaste, France, Mauritanie ; Ibrahim Jalal, artiste peintre, Syrie ; Ahmed Khelifi, Mouvement des démocrates 94, France ; Jean-Yves Le Drian, député et président du Conseil régional de Bretagne, France ; Jean-Claude Lefort, député honoraire, France ; Alban Liechti, président de l'ACCA, France ; Alain Lipietz, député européen, France ; Roland Lombard, chercheur, France ; Dr. Adrián Ramírez López, président de la Ligue mexicaine pour la défense des droits humains, Mexique ; Carlos Machado, historien, Uruguay ; Mairead Maguire, prix Nobel de la paix, Irlande ; Ameer Makhoul, Ittijah-Union des Associations civiles arabes, Comité public pour la défense des libertés, Israël ; Sandrine Mansour, historienne, Palestine, France ; Dr. Kamel Mohanna, président de l'Association Amel, Liban ; Ricardo Montserrat, écrivain, France ; Alberto Nadra, président de la Gauche démocratique, Argentine ; Marie Nassif-Debs, journaliste, Liban ; Carlos Ostolaza, peintre, Lima, Pérou ; Bernard Ravenel, président de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et président d'honneur de l'Association France-Palestine Solidarité, France ; Ahmed Rouadjia, enseignant-chercheur et écrivain, Algérie ; Jitendra Sharma, président de l'Association internationale des juristes démocrates (International Association of Democratic Lawyers), Inde/USA ; Eyal Sivan, cinéaste, Israël, France ; Ousmane Sow, sculpteur, Sénégal ; Bernard Stiegler, philosophe, France ; Djamel Tatah, artiste peintre, France ; Philippe Texier, magistrat, France ; Isabelle Thomas, conseillère régionale de Bretagne, France ; Gérard Toulouse, physicien, France ; Daniel Voguet, avocat, France ; Jean-Claude Willem, maire honoraire de Seclin, France.