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Mandela, symbole vivant ; l'Afrique du Sud accueille le Mondial 2010
Vingt ans après le démantèlement de l'apartheid
Publié dans La Tribune le 09 - 02 - 2010

11 février 1990 : Nelson Mandela libre, le dialogue s'ouvre en Afrique du Sud pour démanteler l'apartheid. Mais la transition démocratique n'est pas du goût de tous et le pays frôle la guerre civile à plus d'une reprise jusqu'aux élections de 1994. «Nous avions tous espéré qu'une fois les négociations commencées la violence diminuerait. Mais en fait, c'est l'inverse qui s'est produit», écrit Nelson Mandela dans ses Mémoires.
Dans les années 1980, le mouvement anti-apartheid avait décidé de rendre les townships ingouvernables pour forcer le régime raciste à changer. Emeutes, répression et état d'urgence sont alors le quotidien des ghettos noirs. Soucieux d'éviter la contagion, le président Frederik de Klerk cède. Il légalise en février 1990 le Congrès national africain (ANC) et libère son chef emblématique Nelson Mandela, emprisonné depuis 27 ans. Immédiatement, les tractations officielles s'engagent. Malgré tout, les violences politiques redoublent, passant de 1 400 morts en 1989 à 3 700 en 1990, selon l'Institut sud-africain sur les relations entre les races. Les menaces sur le processus de paix émanent de plusieurs directions. En première ligne, les réfractaires au changement au sein des services de sécurité blancs : dès mars 1990, la police ouvre le feu sur des manifestants ANC, faisant 14 morts. La lutte pour le pouvoir dans le Natal -où militants de l'ANC et du Parti de la liberté zoulou Inkhata (IFP) s'entretuent- menace également d'entraîner le pays dans le chaos. Leur rivalité se répand dans les townships, où des centaines de personnes sont tuées. Les armes et le style des assaillants, ainsi que l'attitude des autorités, font immédiatement soupçonner une connivence entre IFP et forces de l'ordre. La pression vient également des extrémistes blancs (notamment le Mouvement de la résistance afrikaner-AWB) et noirs (les africanistes de l'Armée de libération du peuple azanien-Apla) qui organisent des attentats.
Le 10 avril 1993, le pays manque de basculer dans la guerre civile quand un partisan de l'extrême droite blanche assassine Chris Hani, secrétaire général du Parti communiste allié de l'ANC. Mandela s'adresse le jour même à la nation : «Notre peine et notre colère sont fortes. Mais ne nous laissons pas provoquer par ceux qui cherchent à nous priver de la liberté.» Son message passe mais 'insécurité demeure. A trois jours des premières élections multiraciales de 1994, l'AWB revendique un attentat meurtrier dans le centre de Johannesburg. Cependant, les 27 et 28 avril, les Sud-Africains se rendent en masse aux urnes, dans la joie et la paix. L'ANC remporte 62,5% des suffrages. Reste à réconcilier le pays.
Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, mais les disparités sociales demeurent importantes. Si les Noirs dominent la politique, les Blancs sont toujours maîtres de l'économie sud-africaine. C'est ce qui explique en partie la crise qui secoue l'ANC et qui a provoqué sa scission. Mais le pays de Mandela ne cesse jamais de rêver. Réussir à détruire le système de l'apartheid est une œuvre qui permet de croire que l'impossible n'est pas sud-africain. En attendant des changements structurels en faveur de la majorité du peuple d'Azanie, l'Afrique du Sud sera en juin prochain sous les feux de la rampe lorsque Mandela donnera le coup d'envoi de la Coupe du monde 2010.
A. G.


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