Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil a annoncé, dimanche dernier, un programme de prospection d'hydrocarbures dans la région nord du pays. Au cours d'une conférence de presse organisée à l'issue de sa visite d'inspection, dimanche dernier, dans la wilaya de Relizane, le ministre a précisé que de nouvelles technologies de forage dans la région nord sont utilisées en plus d'une maîtrise de la géologie et la réalisation de forages de petits diamètres. Selon M. Khelil, 18 découvertes d'hydrocarbures ont été enregistrées l'an dernier au cours d'opérations de prospection effectuées à travers tout le territoire national. Selon l'exposé présenté au ministre sur la situation du secteur dans la wilaya, la zone du bas Cheliff regroupant les wilayas de Mostaganem, Tiaret et Relizane a été l'année dernière le théâtre d'opérations d'exploration d'hydrocarbures avec un investissement de 41 millions de dinars, ce qui a permis la réalisation de trois forages et la découverte de gaz en attendant la concrétisation de deux autres forages cette année. Si l'Etat s'intéresse sérieusement à l'exploration d'hydrocarbures dans cette partie du pays, il convient tout de même de rappeler le pessimisme de certains experts. Le directeur du Centre d'études pétrolières et de la revue Pétrole et Gaz arabes, Nicolas Sarkis, ne cache pas que «l'Algérie allait devenir un importateur de pétrole» dans un proche avenir. Cet expert a, en fait, expliqué que l'Algérie détient le plus faible taux de production et de réserves à l'OPEP et du fait de l'augmentation des besoins énergétiques internes, il ne pourra pas exporter dans un proche avenir des quantités importantes de pétrole». Par ailleurs, M. Khelil a souligné l'intérêt qu'accorde l'Etat à la sécurisation des habitants des agglomérations proches de gazoducs, ajoutant que ces conduites font l'objet de réparation et de transfert hors des agglomérations. Dans la foulée, il a ajouté qu'il a été procédé au transfert des réseaux situés sur le tracé de l'autoroute, tout en assurant la pérennité de l'activité des conduites d'énergie. Evoquant le projet de cimenterie prévu dans la commune de Kalaa (Relizane) dans le cadre d'un partenariat entre le groupe Sonatrach et une firme étrangère, M. Khelil a signalé que les études préliminaires et de faisabilité ont été élaborées de même que les appels d'offres. Des sociétés d'Arabie saoudite, de Chine et de Suisse se sont intéressées à ce projet, qui nécessite également une participation d'opérateurs algériens en plus de Sonatrach, a-t-il indiqué. Selon les explications de la directrice des mines et de l'industrie, la cimenterie, d'un coût de 250 millions de dollars, pourra contribuer à la création de 400 emplois.