«L'exercice efficace de la concurrence est d'autant plus important dans les pays en voie de développement que leurs économies sont fortement concentrées et qu'une grande partie de la population a des moyens très limités.» . C'est là le point de vue du Dr. Fréderic Jenny, magistrat à la Chambre commerciale, économique et financière au cours du séminaire sur «l'intégration de l'Algérie dans le système économique mondial : la contribution de la formation» organisé hier à Alger, a rapporté l'APS. Dans sa communication sur les enjeux de la régulation des marchés dans une économie concurrentielle, il a déclaré que «l'autorité de concurrence doit être indépendante de l'Exécutif et des milieux d'affaires pour être crédible et efficace». Il a soutenu, à ce titre, que la coopération régionale et internationale en matière de concurrence «est une nécessité compte tenu de la globalisation», estimant que «le droit de la concurrence et les institutions de concurrence doivent être adaptés aux capacités et aux spécificités de chaque pays». Selon lui, le plus dur pour une autorité de concurrence est la création d'une culture de concurrence car elle implique souvent une révolution dans les mentalités. Abondant dans ce sens, M. Philippe Brusick, consultant du développement et enseignant à l'université de Genève, a estimé que «pour assurer l'existence de la concurrence, il ne suffit pas de libéraliser». «Il faut impérativement appliquer un droit effectif de la concurrence, d'où la nécessité d'avoir une autorité de la concurrence qui puisse agir avec efficacité», a-t-il ajouté. Soulignons enfin que les experts participant à ce séminaire ont mis l'accent sur L'importance de la politique de concurrence en tant qu'élément essentiel du développement économique et de l'amélioration de la gestion. Z. A.