«L'Algérie hésite à adhérer à l'OMC. Certains estiment que l'exportation des hydrocarbures suffit. Alors pourquoi adhérer à l'OMC ? En revanche, d'autres qui pensent qu'il est important de diversifier l'économie algérienne car les hydrocarbures ne vont pas durer éternellement. Il y a donc une tension entre les deux conceptions algériennes. C'est ce qui implique la lenteur dans les négociations» c'est de l'avis de M. Fréderic Jenny, expert sur la concurrence auprès de l'Union européenne exprimé en marge du séminaire sur «l'intégration de l'Algérie dans le système économique international : la contribution de la formation» organisé, hier, au siège d'Alger, par le ministère du Commerce. L'adhésion d'un pays à l'OMC, c'est, dira t-il, accepter un nombre de suggestions et de contraintes. C'est ainsi que l'expert a mis en évidence le respect de certains paramètres comme la transparence, la concurrence, la propriété intellectuelle et la lutte contre la corruption. Mais il n'a pas manqué de prendre position pour la deuxième conception portant sur l'importance de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il a noté dans ce sens les possibilités de développement des exportations hors hydrocarbures. Les conditions d'adhésion à l'OMC qui impliquent, poursuit-il, un certain nombre de réformes internes, citant le cas de la Chine qui a privatisé, cite-t-il, un grand nombre d'entreprises publiques. L'OMC impose, a-t-il ajouté, les mêmes conditions pour tous les pays. Mais l'Algérie reste, dit-il, souveraine dans la prise de sa décision. La réponse se trouve à Alger et non à Genève, selon M. Fréderic Jenny qui a animé une conférence portant sur «les enjeux de la régulation des marchés dans une économie concurrentielle». Selon Marie-Jo Char, chef du projet de formation FACICO, ce cycle de formation qui fait partie du programme d'appui à la facilitation du commerce est financé conjointement par l'Union européenne et le gouvernement algérien. «Il est attendu la formation de 1140 personnes dont 275 formateurs et 50 responsables chargés des ressources humaines», a-t-elle ajouté, mettant l'accent sur les besoins spécifiques en formation des cadres et fonctionnaires du ministère du Commerce et de ses structures associées. «L'objectif étant de maîtriser les règles commerciales découlant de l'application d'accords internationaux et notamment ceux signés avec l'Union européenne et dans le cadre de la zone arabe de libre échange.