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«Mettre l'Algérie dans la black list ne dissuade pas les hommes d'affaires américains d'investir dans ce pays» Un haut responsable américain l'a déclaré hier :
Photo : Riad Par Salah Benreguia Le marché algérien intéresse réellement les compagnies et les hommes d'affaires américains. Il constitue l'un des marchés porteurs de la région Maghreb. Les compagnies américaines affichent une volonté jamais égalée pour diversifier la coopération commerciale entre les deux pays. Ces propos tenus hier par Mme Nicole Lamb-Hale, conseiller général adjoint du département américain du Commerce, lors d'un point de presse organisé à l'hôtel Hilton d'Alger, reflète vraisemblablement à quel point les hommes d'affaires américains veulent s'investir dans le marché algérien, précisément dans les secteurs hors hydrocarbures. Toutefois, est-il risqué d'investir dans un pays à risque, d'autant que l'Algérie figure dans la black list, établie récemment par les Etats-Unis, suite à l'incident survenu en décembre dernier sur le vol Amsterdam-Detroit, alors que l'Algérie avait reçu, pourtant, le titre glorieux de «partenaire privilégié contre le terrorisme international », décerné par les plus hautes autorités américaines ? En s'efforçant, par ailleurs, de minimiser l'ampleur de la décision unilatérale prise par l'administration d'Obama, faisant savoir «qu'aucun pays n'est pointé du doigt par une telle mesure, car il ne s'agit pas de discrimination, surtout que ladite mesure vise uniquement la protection de la population américaine», la même source a répondu que les relations commerciales n'en seront pas affectées. Justification : la présence de cette «forte délégation» en Algérie, avec à sa tête un haut responsable du département du Commerce, fraîchement nommé à ce poste. «Sachez que c'est seulement depuis une semaine que j'occupe ce poste et que ma visite en Algérie est ma première escale internationale», tente-t-elle de convaincre, ajoutant, dans ce sens, que même l'ambassade des Etats-Unis en Algérie s'est «dotée» d'un assistant chargé du commerce, un poste jamais créé depuis 15 ans. Dans le même registre, Mme Lamb-Hale a également indiqué que le climat des affaires en Algérie est loin d'être une entrave pour les investisseurs américains, d'autant que tout ce qui a trait au climat d'investissement est pris, a priori, en ligne de compte par les compagnies américaines, notamment celles présentes dans notre pays. A ce propos, et s'agissant des dernières mesures prises par le gouvernement algérien, particulièrement celles contenues dans la LFC 2009, la conférencière estime, de prime abord, que «l'Algérie est souveraine dans la prise de n'importe quelle décision et de l'appliquer». Toutefois, comme «préalable», les hommes d'affaires américains espèrent avoir plus de «transparence et de continuité dans les affaires». «Les compagnies présentes ici ont plusieurs marchés pour investir. Ce qui est important dans le cas de l'Algérie est l'élément de transparence et de continuité dans les affaires, surtout lorsqu'il s'agit des lois et des règlements. Nous espérons avoir une nouvelle série d'accords cadres dans le commerce et l'investissement», souhaite la représentante américaine. Et de mettre en exergue «l'intention des officiels algériens» dans ce sens. Indiquant par ailleurs que le volume des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l'Algérie avoisine les 21 milliards de dollars, dont 20 milliards de dollars représentent le montant des exportations algériennes vers ce pays, l'oratrice estime que son pays, contrairement aux idées reçues, compte réellement aider l'Algérie dans le processus de son adhésion à l'OMC. Comment, alors que certains pays européens et les Etats-Unis font tout pour faire retarder l'accession de l'Algérie à cette organisation, comme indiqué par le ministre algérien du Commerce El Hachemi Djaaboub ? La réponse de celui-ci est la suivante : «Il y a quelques années, nous avions un programme pour le développement et nous avions dans ce cadre des réunions avec la partie algérienne dans lesquelles on a évoqué ce sujet en voulant, à tout prix, aider l'Algérie.» L'autre sujet évoqué avec la presse a trait aux opportunités de réussite en Algérie, d'autant que la concurrence de la part des compagnies d'autres pays, bat son plein. Pour Mme Lamb-Hale, «les produits américains sont excellents et les compagnies américaines n'ont pas peur de la concurrence». «Les compagnies américaines comptent diversifier dans d'autres secteurs hors hydrocarbures et la preuve est leur présence en Algérie. D'ailleurs elles interviennent dans la technologie de l'eau, dans les services et dans l'armement», ajoute la même source plus loin. Il est utile d'indiquer qu'au menu de la visite conduite par ce haut fonctionnaire de l'Administration Obama, il a été prévu, en sus des rencontres avec les responsables algériens, des entrevues, aujourd'hui, avec les ministres des Affaires étrangères et des Finances, alors qu'hier après-midi, elle a été reçue par le ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub. S. B. Une délégation d'hommes d'affaires algériens spécialisés dans l'agroalimentaire en Californie au mois de mai prochain «Les compagnies américaines présentes ici en Algérie, comptent organiser durant leur séjour des rencontres B to B. Elles s'intéressent de près au secteur des travaux publics, notamment ce qui a trait au péage», nous a expliqué M. Smaïl Chikhoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain en marge de cette rencontre. Y aurait-il alors des contrats dans le secteur de l'armement ? «Lorsque l'on parle de l'armement, on doit savoir qu'il s'agit effectivement de certaines entreprises américaines exerçant dans ce secteur, mais interviennent également dans d'autres domaines. La preuve, celles présentes ici en Algérie pour avoir des opportunités d'affaires dans divers secteurs, notamment les technologies et le péage dans le cadre de l'autoroute Est-Ouest», ajoute-t-il. La même source a également ajouté qu'une forte délégation d'hommes d'affaires algériens spécialisés dans l'agro-alimentaire séjournera au mois de mai prochain en Californie.