M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines s'est entretenu vendredi à Washington avec le Secrétaire américain à l'Energie, M. Samuel Bodman, sur la coopération bilatérale dans le secteur des hydrocarbures et de l'énergie et sur nombre de questions d'intérêt commun. Les Etats-Unis sont un partenaire trés important pour l'Algérie, non seulement dans les domaines des hydrocarbures et de l'énergie, mais sont également en train de développer, renforcer leur coopération et diversifier leurs investissements dans plusieurs secteurs, a déclaré à l'APS M. Khelil, qui effectue une visite de travail dans la capitale fédérale américaine (du 1erau 6 mars) à l'invitation de la Banque mondiale. Les entretiens entre les deux ministres ont notamment porté sur la coopération algéro-américaine dans les secteurs des hydrocarbures, de l'énergie et du nucléaire, la situation mondiale des marchés pétroliers, les possibilités de coopération gazière et pétrolière entre l'Algérie et les pays de l'Union européenne ainsi que sur les négociations en cours entre l'Algérie et l'OMC, a expliqué le ministre. Nous avons échangé nos points de vues sur un large éventail de questions d'intérêt commun, a souligné le ministre, indiquant que la question des exportations algériennes de GNL sur le marché américain a dominé les discussions. Il a expliqué à ce propos que le gouvernement des USA, notamment la Commission fédérale de l'énergie, a pris un certain nombre de mesures qui facilitent l'accès aux terminaux de regazéification aux utilisateurs. L'Algérie est intéressée par plusieurs terminaux et nous sommes en discussions avancées avec plusieurs sociétés de construction de ces terminaux. Cette nouvelle possibilité facilitera et augmentera nos exportations de GNL sur le marché américain, a-t-il estimé. Abordant la question nucléaire, qui est depuis plusieurs semaines un point focal de l'actualité politique américaine avec la question nucléaire iranienne, M. Khelil a rappelé les résultats de la dernière conférence tenue à Alger avec la collaboration de l'AIEA sur les thèmes de la sûreté et de la sécurité nucléaire. Le ministre dira à ce propos que l'Algérie, qui entretient une excellente coopération avec l'AIEA et certains pays comme les Etats-Unis, recevra justement en visite, à partir du 18 mars prochain, une délégation d'experts américains du département de l'Energie, département en charge du nucléaire dans le pays. À Alger, la délégation américaine rencontrera l'ensemble des acteurs et agents intervenant dans le domaine du nucléaire, notamment le Commissariat à l'énergie atomique, et visitera certaines structures comme les réacteurs Nour et Salam, a noté le ministre, faisant remarquer qu'Alger et Washington développent depuis plusieurs années une coopération dans ce secteur, notamment dans ses dimensions conseil et assistance. Les deux ministres ont également évoqué la situation du marché pétrolier mondial à la veille (8 mars) de la réunion ordinaire de l'Opep, à Vienne (Autriche). Les discussions ont surtout porté sur l'équilibre du marché, les préoccupations géopolitiques (situation au Nigeria et récentes attaques en Arabie Saoudite), qui ont un impact sur les prix. Elles ont également concerné les sources alternatives qui constituent le cheval de bataille de l'administration américaine qui veut se soustraire à une dépendance vis-à-vis de certains marchés, notamment ceux du Moyen- Orient. Sur l'état général de la coopération bilatérale, M. Khelil notera que si les Etats- Unis sont le deuxième client de l'Algérie dans le domaine des hydrocarbures, après la Chine, les compagnies américaines, qui commencent à découvrir les possibilités de partenariat et d'investissement que recèle le marché algérien, s'ouvrent de plus en plus à de nouveaux créneaux de coopération et d'échanges. Nous pensons que nos échanges vont connaître une réelle progression au cours des toutes prochaines années. Les deux communautés d'affaires, hors secteur des hydrocarbures, commencent tout juste à mieux se connaître.Une fois l'accession à l'OMC réalisée, de nouvelles relations de partenariat devront immédiatement se concrétiser entre les deux pays. Les Etats-Unis peuvent constituer pour l'Algérie un partenaire sur qui il faut compter, estime encore le ministre. Il est à noter qu'entre janvier et novembre 2005, les exportations algériennes en hydrocarbures sur le marché américain ont totalisé quelque 9,3 milliards de dollars, en progression de 40,7% par rapport à 2004, selon les dernières statistiques du Départenent américain au commerce. APS