De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Son Excellence l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, M. David Pearce, a effectué hier une visite à Annaba. Elle lui a permis de s'informer sur le terrain de la situation économique, sociale et culturelle de la région et de rencontrer des personnalités représentant les opérateurs économiques, des universitaires et des hommes de culture «pour explorer cette belle région chargée d'histoire et apprendre beaucoup sur l'Algérie de l'intérieur ; ce n'est là que le début du voyage et cela va être un long périple», a-t-il déclaré. Lors d'une brève rencontre avec la presse nationale au siège de la wilaya, le diplomate américain a souligné l'importance des relations entre l'Algérie et son pays, disant qu'elles sont excellentes et qu'elles peuvent encore être améliorées. Parlant de la région, il dira qu'il était venu pour la découvrir et être au fait des potentialités qu'elle recèle. A cet effet, il a déclaré : «J'ai fait avec M. le wali un tour d'horizon de la situation générale de la région sur les plans économique, social et sécuritaire. C'est une belle région et je crois savoir que le mot Annaba vient d'un arbre qui pousse ici [le jujubier]. J'aimerai bien le voir.» Pressé par un timing serré et par sa collaboratrice, M. David Pearce a malgré tout répondu à une question du quotidien la Tribune ayant trait aux raisons du traitement un peu particulier réservé aux ressortissants algériens entrant aux Etats-Unis, en dépit de la coopération entre les deux pays en matière de sécurité et de lutte antiterroriste. «Il n'y a pas de raison particulière fondamentale, déclare-t-il, ce sont des mesures sécuritaires qui peuvent être révisées selon la situation ; nous estimons beaucoup l'Algérie et les Algériens ne sont pas particulièrement ciblés, même des Américains le sont ; je citerai comme exemple la tentative d'un Américain la veille de Noël, en décembre dernier, qui avait voulu faire exploser son avion sur un bâtiment. Le président Obama avait ordonné la révision des mesures sécuritaires, et c'est ce qu'ont fait les services concernés.» Parlant à la radio locale, le diplomate s'est exprimé en langue arabe avec un fort accent libanais pour encore louer les relations algéro-américaines et souligner les objectifs de sa visite qui sont la collecte du maximum d'informations sur la région «pour découvrir etapprendre», a-t-il conclu.