S'exprimant, hier, à Annaba, au sujet du durcissement des contrôles auxquels sont assujettis les ressortissants algériens au niveau des aéroports américains, M. David Pearce a déclaré que les Etats-Unis considèrent l'Algérie comme un partenaire privilégié en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme et que les mesures prises ne visent pas exclusivement notre pays. Sans pour autant réfuter l'existence d'une “black list”, le diplomate a ajouté qu'aucun pays n'est ciblé en particulier, ajoutant que les citoyens américains eux-mêmes sont astreints à un contrôle corporel systématique dans les aéroports. L'ambassadeur US a affirmé qu'il comprend les appréhensions et les critiques suscitées en Algérie chez les autorités et les citoyens et qu'il trouve regrettable que la menace terroriste ait imposé lesdites mesures à l'Algérie et aux pays concernés. Son Excellence M. David Pearce a motivé les contrôles approfondis par la survenue de la tentative d'attentat à la bombe “qui a failli réussir” sur le vol 253 Amsterdam-Detroit le 24 décembre dernier. “Le président Obama aussitôt informé de cet attentat avorté a demandé à ce que le dispositif de sécurité existant soit renforcé de manière drastique”, a expliqué M. Pearce, en profilant l'espoir que ces mesures soient sujettes à des révisions constantes. Rappelons que tous les voyageurs en provenance de Cuba, d'Iran, du Soudan, de Syrie, d'Afghanistan, d'Algérie, d'Arabie Saoudite, d'Irak, du Liban, de Libye, du Nigeria, du Pakistan, de Somalie et bien sûr du Yémen sont soumis à une fouille au corps systématique depuis le 25 décembre. Le même traitement est réservé aux personnes ayant transité par l'un des 14 pays suspectés par Washington de “soutien au terrorisme”. Les agents de sécurité en exercice au niveau des franchises aéroportuaires ont également reçu l'ordre de multiplier les contrôles inopinés des autres passagers (fouille du bagage à main et palpation corporelle). Le diplomate a éludé les autres questions des journalistes à ce sujet lors de la brève entrevue qu'il leur a accordée hier matin, à la salle de réception de la wilaya d'Annaba. M. Pierce a prétexté qu'il avait un agenda chargé pour sa journée de visite dans la ville. “Je ne suis pas seulement l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger mais aussi à travers tout ce beau pays, qui reste, à ma connaissance, l'un des meilleurs du monde arabe”, dira-t-il, avant de quitter la wilaya à la suite du wali et de la délégation qui l'accompagnait. L'ambassadeur devait se rendre sur les sites culturels de la région avant de rencontrer les opérateurs économiques locaux et les principaux responsables du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur de la wilaya.