Le volley-ball a donné ces dernières années beaucoup de satisfactions au mouvement sportif national. Quand d'autres disciplines n'ont pas pu se hisser aux grands rendez-vous internationaux, le volley -notamment, féminin- était là pour permettre à l'Algérie de marquer nettement sa présence. On pense particulièrement aux derniers jeux Olympiques de Pékin (Chine) et aux Jeux méditerranéens de Pescara (Italie) où les dames de la sélection nationale ont permis aux couleurs de la nation de flotter haut dans le ciel. Championnes d'Afrique en titre, nos volleyeuses ont arraché haut la main leur qualification au 16e Championnat du monde qui se déroulera au Japon du 29 octobre au 14 novembre 2010. En raflant le trophée de la 13e édition du Championnat continental au mois d'octobre 2009 à Blida, les protégées du sélectionneur Ikhedji Mouloud et son adjoint Salah Boussaïd avaient battu à plate couture leurs principales concurrentes au niveau africain. Elles ont brillamment disposé en phase finale des sélections de Tunisie, du Cameroun, du Sénégal, du Botswana et du Maroc pour asseoir leur incontestable suprématie sur le continent noir. Au lendemain de cette éclatante consécration, l'entraîneur Ikhedji avait souligné tous les efforts consentis par ses athlètes et ses collaborateurs pour s'adjuger le titre. «Le trophée continental est la récompense des sacrifices de tous les membres de l'équipe, que ce soit les joueuses, les staffs technique et médical ou les cadres administratifs», avait-il déclaré, en insistant sur l'amélioration constante des performances de son team. Les Oukazi, Boukhima, Oulmou, Tabet et compagnie ont ébloui le public et les observateurs par un parcours sans faute. Elles ont en effet gagné tous leurs matches sur des scores très larges. Faisant preuve d'une solidarité à toute épreuve, le 6 national, en dépit de son jeune âge, avait réussi une prouesse digne des grandes équipes. En prévision du Championnat du monde, le staff technique s'emploie, d'ores et déjà, à élever conséquemment le volume de travail et à augmenter la compétitivité du groupe. «Notre objectif en Coupe du monde sera de faire mieux qu'à Pékin», annonce clairement l'instructeur en chef Mouloud Ikhedji. L'Algérie, qui se produira pour le premier tour à Tokyo dans le groupe A, fera face au pays hôte, la Serbie, la Pologne, le Pérou et le Costa Rica. Un groupe relativement abordable si on le compare aux trois autres où l'on retrouve des ténors comme le Brésil, la Chine, la Russie, Les Etats-Unis et l'Allemagne. Le Japon et la Serbie comptent cependant parmi les meilleurs. C'est pourquoi il convient de mettre tous les moyens à la disposition de cette jeune équipe pour bien préparer ce challenge. Journalistes spécialisés et critiques estiment qu'à un tel niveau de la compétition, la préparation doit être de grande qualité. A commencer par le volet physique qui aurait besoin d'une mise à niveau sérieuse, car le rythme et l'intensité des rencontres y sont plusieurs fois supérieurs au niveau continental. Sur les plans technique et tactique, le tandem Ikhedji-Boussaïd met l'accent sur les combinaisons d'attaque, le contre en défense et la rapidité dans le jeu. On est, à ce propos, unanime à valoriser l'homogénéité du groupe et sa jeunesse comme deux atouts majeurs à son perfectionnement. L'aspect psychologique n'échappe pas aux deux préparateurs qui s'attellent à doter l'équipe d'une forte personnalité pour mieux négocier les moments difficiles. Quelle que soit leur prestation au Japon, les dames d'honneur du volley-ball algérien ont déjà fait l'essentiel en représentant l'Afrique à ce grand rendez-vous. Elles partent pour le pays du Soleil-Levant avec la ferme détermination d'honorer l'Algérie et ses couleurs. Nous sommes tous convaincus qu'elles en sont capables. K. A.