Le premier Conseil des ministres sous le gouvernement d'Ahmed Ouyahia a abordé, s'agissant du volet juridique, la loi de finances complémentaire 2008, laquelle loi, est-il rappelé dans le communiqué sanctionnant cette rencontre, a introduit une série de mesures en faveur, entre autres, des collectivités locales. Il s'agit, est-il précisé, d'une «affectation plus conséquente des produits de certains droits et taxes (qui ne sont pas relevés), afin de leur permettre de faire face, dans de meilleures conditions, à leurs charges croissantes». La lancinante question du financement des collectivités locales devra faire l'objet, ce matin même, de l'intervention du chef de l'Etat à l'occasion de sa rencontre avec les 1 541 présidents d'Assemblées populaires communales (APC) du territoire national. Une rencontre de trois jours, faut-il le rappeler, qui devra sanctionner le cycle de formation entrepris, depuis avril dernier, par le département de l'intérieur et des collectivités locales au profit des élus locaux. Le financement des collectivités locales ne constituant qu'un aspect de toute la problématique que soulève la gestion de ces dernières, il n'en demeure pas moins qu'il demeure l'un des plus importants paramètres décidant de leur performance et de leur efficacité. D'où la préoccupation des pouvoirs publics quant à la manière d'alléger les charges des collectivités locales en améliorant leurs sources de financements, à travers, entre autres procédures, l'effacement d'une partie de leurs dettes, comme cela a déjà été décidé par le gouvernement. Relevant les mesures arrêtées pour améliorer les recettes des collectivités locales, le président de la République a insisté, lors du dernier Conseil des ministres, sur la nécessité, pour les élus locaux, «d'assumer leurs responsabilités en améliorant la gestion des ressources et des moyens, et en bannissant le gaspillage». Il soulignera, à ce propos, l'impératif d'un renforcement du contrôle des finances publiques, y compris au niveau local, et avertira que «tout manquement devra être pris en charge par la justice dans le cadre de la loi». Le chef de l'Etat relèvera, dans ce cadre, l'importance pour les premiers responsables des assemblées communales de poursuivre le cycle de formation tracé à leur intention en vue de mettre ces derniers au diapason de leurs réelles responsabilités et prérogatives. «L'Etat continuera de mobiliser toutes ses capacités financières pour alléger les difficultés des citoyens et poursuivre le processus de reconstruction nationale. Mais le peuple doit savoir que l'Algérie a besoin de l'apport réel de chacun à son bien-être, et que c'est le travail qui constitue la véritable richesse durable du pays», a ajouté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avant d'instruire le gouvernement «de veiller à la rigueur dans l'utilisation des deniers publics». M. C.