Les maraîchers commencent à se tourner vers la cogénération, une méthode de production d'énergie efficace et économique. Les agriculteurs français ont trouvé une alternative à l'énergie classique fournie par le groupe Electricité de France : la cogénération. Celle-ci permet de produire de l'énergie et de la haleur notamment grâce aux énergies fossiles et au bois et à moindre frais.De mini-générateurs permettent aux maraîchers de produire et de vendre de l'électricité. Aucune des émissions exploitables n'est gaspillée : la chaleur qui se dégage de cette production est acheminée jusque dans les serres grâce à un circuit d'eau. Elle permet une meilleure exploitation des fruits et légumes qui s'y trouvent. La solution est également écologique : une fois filtrées, les productions de C02 peuvent être introduites dans les serres afin de favoriser la photosynthèse des plantes.Philippe Daré est l'un des agriculteurs qui utilise la technique de la cogénération. Il peut cultiver jusqu'à 500 tonnes de tomates grâce au chauffage de ses 41 000 hectares de serre du Nord Finistère. Il a expliqué au journal français la Dépêche que cette méthode était pour lui plus économique. Les machines qu'il utilise produisent en effet 2 280 kilowatts, soit l'équivalent de ce qu'utilisent 1 700 logements. Le producteur a, de cette façon, fait passer le coût du chauffage au m⊃2; de 10 à 8,5 euros. «La cogénération est très répandue aux Pays-Bas, le rendement y atteint souvent 95%. Huit serristes sur dix ont opté pour ce système et revendent leurs productions aux réseaux locaux», explique au journal Philippe Daré. C'est dire les opportunités qu'offre cette technique de fabrication d'énergie électrique. C'est d'ailleurs au vu de ces retombées positives que les agriculteurs français l'ont adoptée.Les adeptes de la cogénération espèrent que, d'ici 2 ans, la production d'électricité s'élèvera à 60 MW fournissant assez d'énergie pour alimenter 55 000 foyers de la région. Cependant, ils se sentent lésés par le producteur national d'énergie EDF qui limite cette production d'octobre à mars. Pour les maraîchers, la cogénération serait une méthode judicieuse pour limiter le risque de black-out, un incident qui menace la Bretagne depuis deux hivers. Et si ça marche aux Pays-Bas et en France, il n'y a aucune raison pour que ça ne marche pas ailleurs. Les agriculteurs du monde entier devraient en prendre de la graine (c'est le cas de le dire).