De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Les dernières réformes engagées dans le secteur de la santé ont, certes, induit un changement mais cela semble insuffisant pour garantir une bonne couverture médicale à l'ensemble de la population. Si de nombreuses personnes préfèrent se faire soigner dans des cliniques privées ou à l'étranger c'est parce qu'il manque beaucoup de moyens matériels et de médecins spécialistes dans les structures de santé algériennes. Le manque d'équipements médicaux est signalé à travers bon nombre d'établissements hospitaliers, à l'instar des scanners, qui, même s'ils étaient disponibles dans quelques hôpitaux, il n'y a pas de personnel qualifié pour les faire fonctionner. Certains types d'analyses et de scanners (imagerie médicale) ne sont pas effectués dans les établissements de santé, ce qui pousse les patients à se rendre dans les laboratoires privés, lesquels appliquent des prix exorbitants, d'autant qu'ils détiennent le monopole de ces analyses et autres examens au scanner, qui, aujourd'hui ne sont pas effectués dans le secteur de la santé publique à cause de la nature des réactifs utilisés et de leur prix très élevé. La rupture de certains réactifs de la sérologie du sang est signalée depuis quelques semaines dans bon nombre d'établissements de santé. Selon des sources bien informées, il s'agit des réactifs pour les hépatites B et C, la syphilis et le sida. Ces réactifs importés ne sont plus disponibles sur le marché national pour des raisons qui demeurent inconnues. Cette rupture, qui se produit pour plusieurs raisons, parfois évidentes, oblige les responsables concernés à prendre leurs dispositions pour que les prestations de services médicales se poursuivent, sachant que parfois une personne décède à cause d'un diagnostic non conforté par des analyses. En dépit de la politique engagée par l'Etat pour rendre plus performant le secteur de la santé, il semble qu'il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la qualité des soins offerts aux malades. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, le déficit en médecins spécialistes dans le secteur public continue de poser problème aux services concernés, lesquels n'arrivent pas à remédier à cette situation, induite par l'absence d'une politique nationale de formation pouvant résorber ce déficit.