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Un gage d'autonomie et de liberté
Auto-école pour handicapés de Ben Aknoun
Publié dans La Tribune le 07 - 03 - 2010

Il est handicapé moteur et conduire a toujours été pour lui un rêve. Un rêve presque inaccessible. Lui n'est autre que Hssen Boufakroun, vice-président de la Fédération algérienne des associations des handicapés moteurs (FAHM). Une fédération qui a tant fait pour les handicapés moteurs. Grâce aux efforts consentis, le rêve est devenu réalité pour des milliers de handicapés à travers le pays. L'auto-école pour handicapés de Ben Aknoun est aujourd'hui un gage d'autonomie et de liberté pour Hssen Boufakroun et pour tant d'autres personnes. «C'était un projet qui me tenais tellement à cœur», nous avoue M. Boufakroun, rencontré au siège de l'auto-école, sis à Ben Aknoun, (les Asphodèles) toujours aussi dynamique et disponible. «Pour une personne handicapée, conduire est très important. Il offre une autonomie de déplacement, un accès plus facile à l'emploi, aux différentes rencontres», reconnaît-il. La réputation de l'auto-école de Ben Aknoun n'est plus à faire depuis que la FAHM qui la gère l'a redynamisée à partir des années 89-90. Depuis, beaucoup de handicapés moteurs sont passés par là. Il faut dire aussi que la présidente de la FAHM, Mme Atika El Mameri, n'a lésiné sur aucun effort pour motiver les handicapés à passer leur permis de conduire. Elle a mené aussi de tout son cœur la bataille de l'autonomie aux handicapés qui n'ont rien à envier aux personnes dites «valides». «Nous avons longtemps été à l'avant-garde en Afrique», dira M. Boufakroun. « D'ailleurs, beaucoup d'Africains qui résidaient en Algérie venaient passer leur permis chez nous», poursuit-il. Pionnière dans ce domaine, l'auto-école pour handicapés de Ben Aknoun qui a formé des moniteurs dans le domaine a, d'autre part, permis à d'autres initiatives du genre de voir le jour, à travers le pays, même si parfois elles n'ont pas été très concluantes. Il faut savoir en effet que les auto-écoles hésitent à aménager un véhicule pour handicapés car ce type de prestation n'est pas rentable», avoue M. Boufakroun. Mais qu'à cela ne tienne. L'argument commercial n'est pas toujours de mise. Preuve en est, une auto-école privée de Tizi Ouzou a adhéré à l'esprit de la FAHM. Son propriétaire a aménagé un véhicule pour handicapés. Et depuis ça marche bien. Une autre tentative a vu le jour entre 2002 et 2003 à Relizane mais n'a pas été probante. Néanmoins, les efforts de la FAHM ne se sont pas arrêtés là puisque, depuis deux ans environ, une auto-école de Constantine s'est dotée d'un véhicule équipé destiné aux handicapés. Ce qui fait le bonheur d'une clientèle souvent marginalisée dans notre société. Ainsi, malgré les multiples contraintes et l'absence de subvention, la volonté de fer de la FAHM porte ses fruits sur le terrain. Doucement mais sûrement. L'association a su relever le défi. D'autant plus que «nos candidats sont très motivés, parfois beaucoup plus que quelqu'un de valide», comme l'estime Mohamed Lotfi Cherif, moniteur à l'auto-école de Ben Aknoun. «Ils sont tous très bons et actifs.» «En 2009, 71 permis de conduire ont été délivrés sur 86 inscriptions et avec le nouveau code de la route et la nouvelle réglementation en matière de sécurité routière, ce n'est pas mal du tout», nous explique M. Boufakroun. Et d'ajouter que les candidats sont également obligés de se déplacer maintes fois, car le permis de conduire s'obtient, à la suite de la nouvelle réglementation, au bout de trois mois et demi au lieu d'un mois et demi, sans oublier les frais du dossier, ce qui montre à quel point l'engouement et la volonté des handicapés sont inébranlables. A propos des frais du dossier qui tournent actuellement autour de 20 000 dinars, notre interlocuteur dira que cet argent permet à la FAHM dépourvue de subvention de faire fonctionner l'auto-école. Il fera remarquer d'autre part que «les postulants qui ne décrochent pas le permis la première fois ne se découragent pas puisqu'ils le repassent à nouveau avec la même hargne de gagner.» C'est dire si le nombre de candidats handicapés ne cesse d'augmenter ces dernières années. Et la demande est de plus en plus importante à l'auto-école de Ben Aknoun qui n'arrive plus à y faire face, d'où la nécessité de généraliser l'expérience un peu partout à travers le pays. «Nous ne pouvons pas accepter toutes les demandes qui nous parviennent», précise-t-il. L'auto-école de Ben Aknoun suscite un engouement et un enthousiasme énormes chez nombre de handicapés qui ont un immense besoin d'autonomie. C'est dans ce sens d'ailleurs que des conventions ont été signées avec notamment les autorités militaires de Blida. Mais pour un handicapé, obtenir son permis de conduire n'est pas le vœu ultime. Il reste l'acquisition d'un véhicule qui lui permettra de se déplacer à sa guise et d'être indépendant. Ce qui n'est pas à la portée de tous. En effet, acheter un véhicule et l'équiper revient extrêmement cher pour une personne handicapée dans notre pays. Selon nos interlocuteurs, «il n'y a pas de gens spécialisés dans l'aménagement de véhicules pour handicapés. C'est un marché quasiment vierge, monopolisé par une seule personne qui dit être agréée». «Du coup, cette absence de concurrence fait grimper les tarifs et bien souvent certaines personnes ont recours au
bricolage et se contentent de faire leurs propres aménagements», nous explique-t-on. M. Boufakroun souligne que les véhicules importés avec une boîte de vitesses automatique sont exonérés des taxes et droits de douane mais que les véhicules aménagés localement ne bénéficient d'aucun soutien de l'Etat. Selon notre interlocuteur, les pouvoirs publics sont appelés à soutenir ce type d'action en encourageant les personnes handicapées à être autonomes d'autant plus qu'obtenir le permis de conduire est pour eux une sorte de réinsertion sociale. La FAHM lance enfin un appel aux auto- écoles du pays afin qu'elles ouvrent des sections en direction des handicapés.
A. B.


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