Synthèse de Rabah Iguer Plus de quatre millions de logements ont été construits en Algérie en quarante ans, a affirmé l'inspecteur général de l'urbanisme auprès du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Naït Saada, cité par l'APS, lors d'une journée de sensibilisation et d'information sur la loi portant mise en conformité des constructions et leur achèvement, organisée hier à Aïn Témouchent. Il a rappelé que «le pays, qui comptait moins de deux millions de logements avant 1962, a lancé des programmes de réalisation d'un million d'unités dans le cadre de chacun des plans quinquennaux 2004-2009 et 2010-2014». Ce patrimoine immobilier doit être régularisé et répondre aux règles de l'urbanisme, d'où la promulgation de cette loi, qui constitue une occasion pour les citoyens de régulariser leurs habitations, a-t-il souligné, en indiquant que les pouvoirs publics ont amélioré les conditions d'urbanisme de plus de 12 000 cités abritant environ 20 millions d'habitants. L'inspecteur général de l'urbanisme a ajouté que les pouvoirs publics ont engagé une enveloppe financière de plus de 300 milliards de DA ces cinq dernières années pour l'amélioration urbaine et les VRD. «Dorénavant, aucune assiette foncière ne sera construite sans aménagement ou réseaux», a-t-il ajouté. Les outils d'aménagement que sont le PDAU et le POS sont également «primordiaux» pour l'initiation de tout programme de construction, a-t-il noté, avant de rappeler le rôle «responsable» et «essentiel» des présidents d'APC en matière d'élaboration du plan d'urbanisme de leurs collectivités locales. Ces plans d'urbanisme sont un «pourvoyeur de richesses pour la commune qui sera dotée d'équipements publics, de logements et de services publics au profit des citoyens», a souligné M. Naït Saada, en réaffirmant que toute construction doit détenir un permis de construire afin d'éviter la démolition. Revenant sur la loi de conformité et d'achèvement des constructions, il a signalé que six décrets d'application ont été publiés en 2009 pour faciliter son application. Ces textes insistent sur l'acceptation par la commune de tout dossier de régularisation, a-t-il rappelé, soulignant qu'il appartient à la commission de daïra de le refuser, avec une possibilité de recours, pour l'intéressé, devant la commission de wilaya. Pour la bonne application de cette loi, toutes les parties concernées doivent la maîtriser et la comprendre, pour ensuite sensibiliser les citoyens à la nécessité de s'y conformer. Le citoyen pourra détenir à la faveur de cette loi son acte de propriété en toute légalité et jouir de l'ensemble des droits qui sont rattachés, a-t-il dit. Cette rencontre a regroupé les autorités locales, les techniciens d'urbanisme, les représentants de bureaux d'études et les élus.