Lors d'une conférence au centre El-Moudjahid sur l'éradication des constructions précaires, M. Naït Saada, inspecteur général de l'urbanisme et du bâtiment au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, a indiqué que «les habitations précaires représentent 8% du parc immobilier national. 554.000 constructions précairesont été recensées depuis 2007». Il a précisé que «60% de ces constructions précaires se trouvaient dans les grandes villes et 40% dans les régions rurales, ajoutant que sur l'ensemble des ces constructions, 13% se concentraient dans les chefs-lieux de wilayas». Il a rappelé que 554.000 habitations précaires avaient été recensées en 2007, au niveau national. 45.000 ont été recensées dans la capitale. Ce recensement avait classé ces habitations précaires en trois catégories. Il s'agit: d'habitations construites à base de matériaux simples composés essentiellement de tôles (92.000 habitations), d'habitations construites à base de matériaux de construction mais non-conformes aux normes, bâties généralement aux bords des oueds et exposées aux dangers des intempéries (280.000). La troisième catégorie concerne, poursuit M. Naït Saada, les habitations faites à base de pisé (brique de terre ou toub). Cette catégorie a atteint le nombre de 18.000 habitations et se concentre dans le sud du pays, vu le style urbanistique de cette région. Le même responsable a relevé que «quelque 70.000 habitations précaires avaient été détruites depuis 2000, rappelant le programme mis en œuvre par l'Etat depuis 2007. Ce plan porte notamment sur la construction de 340.000 logements sociaux dans le cadre de la lutte contre la prolifération des bidonvilles». L'inspecteur général de l'urbanisme et du bâtiment au ministère de l'Habitat et de l'urbanisme, a fait savoir «qu'un plan au profit des populations du Sud pour réhabiliter leurs maisons et les réadapter aux conditions climatiques de ces régions (inondations, tempêtes de sable), a été mis en place». Cette opération implique, selon le même responsable, des architectes et urbanistes en vue de préserver le cachet urbanistique de ces régions à vocation touristique. Intervenant à son tour, le président du collège national des experts architectes, M. Abdelhamid Boudaoud, a déclaré sur le même ordre d'idée «qu'il est nécessaire pour chaque commune de recenser les habitations précaires se trouvant sur son périmètre tout en assurant une distribution équitable des logements».