Photo : Riad Par Youcef Salami La valeur cumulée des exportations en hydrocarbures sur la période 2000-2009 a été établie à plus de 393 milliards de dollars, selon un document établi par les services du ministère de l'Energie et des Mines. Les revenus pétroliers ont atteint un montant dépassant 44 milliards de dollars en 2009. Pour les deux premiers mois de janvier et février 2010, ils se sont élevés à plus de huit milliards de dollars, soit une évolution de plus de 30% par rapport à la même période de l'année dernière. Il y est mentionné également que seize découvertes d'hydrocarbures ont été réalisées en 2009. Neuf l'ont été par Sonatrach, en effort propre, ce qui porte le nombre de découvertes mises en évidence depuis l'année 2000 à 125. De bons résultats L'année 2009 a été également marquée, y est-il écrit, par la production d'hydrocarbures (tous types confondus) de 223 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), contre 202 millions de TEP en 2000, par la signature de quatre contrats d'exploration avec de grandes compagnies mondiales (ENI, BG, EON Rhurgas et Gazprom), ainsi que l'attribution de trois périmètres d'hydrocarbures à trois groupements étrangers : Total/Partex, PTTEP/CNOOC et Repsol/Gaz de France/ENEL, dans le cadre du deuxième appel d'offres lancé par Alnaft. Le nombre de contrats conclus, dans le cadre de la procédure d'appel d'offres, depuis 2000, s'élève, lui, à fin janvier 2010, à 47 contrats d'exploration et de développement. En matière de valorisation des hydrocarbures, il a notamment été enregistré la mise en production de la raffinerie de condensat de Skikda d'une capacité de cinq millions de tonnes/an et la réalisation en cours de plusieurs autres projets de GNL : GL2 Skikda d'une capacité de production de 4,5 millions de tonnes/an et GL3Z Arzew d'une capacité de 4,7 millions de tonnes/an en plus de 3 trains GPL Arzew, d'une capacité de 3 millions de t/an. Dans le domaine de l'énergie électrique et du gaz, un effort considérable a été fait et d'importants moyens ont été déployés. Ainsi, la production d'électricité a augmenté en 2009 à 43 Tera Water heure (TWh) contre 40 TWh en 2008. Ce qui a permis de porter le taux national d'électrification à 98%, soit la couverture totale du territoire national, est-il noté dans le document en question. La capacité de production électrique installée s'est élevée, quant à elle, à 10 381 MW grâce à l'entrée en production de huit nouvelles centrales électriques. Il s'agit des centrales de Batna (260 MW), de Larbaa (500 MW), de Relizane (465 MW), de M'sila (500 MW) de Annaba (80 MW), d'Alger Port (80 MW), du transfert de la centrale de Béchar vers Tamanrasset (40 MW) et Bordj El Haoues (1 500 KW). Pour ce qui se rapporte à l'alimentation en gaz, le taux s'est élevé, l'année dernière, à plus de 44%, ce qui constitue l'une des plus importantes couvertures en gaz dans le monde. Le raccordement au gaz ne s'est pas limité aux agglomérations les plus proches mais a atteint les régions les plus reculées d'Algérie (régions montagneuses, hauts plateaux et régions du Sud). énergies nouvelles et mines En matière d'énergies nouvelles et renouvelables, des projets concrets ont été lancés, notamment celui de la centrale hybride de Hassi R'mel (150 MW), dont la mise en service est prévue pour l'été prochain, et la ferme éolienne de 10 MW confiée, récemment, à l'issue d'un appel d'offres international, à une société étrangère. De plus, un programme d'électrification des villages isolés du sud est en cours de réalisation ainsi que la création d'une unité de fabrication de cellule photovoltaïque par Sonelgaz à Rouiba et dont le premier panneau est prévu en 2012 avec une production de 50 MW/an. Dans un autre registre, la réalisation du programme des unités de dessalement de l'eau de mer, qui porte sur treize unités d'une capacité globale de 2,3 millions de m3/j, se poursuit. Production d'une tonne d'or L'unité de Beni Saf (Tlemcen) (200 000 m3/j) vient d'être mise en service, s'ajoutant aux autres unités opérationnelles, Kahrama à Arzew (89 000 m3/j), El Hamma à Alger (200 000 m3/j) Skikda (100 000 m3/j). La réception de 4 autres unités est programmée pour cette année. Il s'agit des unités de Honeine (Tlemcen) (200 000 m3/j, Mostaganem (200 000 m3/j, de Fouka (Tipasa) (120 000 m3/j et de Souk Tleta (Tlemcen) (200 000m3/j). Le reste du programme sera réceptionné en 2011-début 2012, dont le méga projet de Magtaa (Oran) avec une capacité de 500 000 m3/j. Au niveau de l'industrie minière, l'opération des adjudications des sites miniers s'est poursuivie avec l'octroi en 2009 de 115 sites. Ces opérations ont permis de générer pour le Trésor public un montant de 2,1 milliards de DA en 2009. Depuis la promulgation de la loi minière, la branche des mines et carrières a lancé 31 opérations d'adjudication des petites et moyennes mines, ce qui a permis l'octroi de 1 093 titres miniers qui ont généré des revenus de plus de 9 milliards de DA pour le Trésor public. Le secteur a enregistré une forte augmentation dans la production minière, notamment des substances minérales destinées à la fabrication des matériaux de construction pour répondre aux besoins importants des programmes de développement du gouvernement (autoroutes, logements, infrastructures..), tels que les agrégats avec une production de 63,5 millions de m3, soit une croissance de 20% par rapport à 2008 et le gypse avec 1,8 million de tonnes, en hausse de 7%. La production du sable naturel a été de 3,4 millions de tonnes (+2,5%), du sel de 269 000 t (+30%), du Kaolin de 119 000 t (+130%) et le feldspath de 131 000 t. La production de l'or, par l'Enor, a doublé, dépassant une tonne. La société a dégagé un chiffre d'affaires de 38 millions de dollars. Ses effectifs se sont montés en 2009 à plus de 30 000. Ces réalisations ont pu être concrétisées grâce aux efforts déployés par les ressources humaines constituant la clé de voûte de toute la stratégie du secteur qui ne cesse d'accorder un grand intérêt à la formation des personnels, est-il souligné dans le document cité plus haut. Sur un autre plan, les entreprises du secteur consacrent chaque année un budget important à la formation (environ 12% de la masse salariale). Outre l'IAP, Naftogaz, CPE, IFEG, et EMEA (El Abed), qui sont des filiales de formation relevant du secteur de l'énergie, de nouveaux instituts de formation ont été mis en place ou sont en voie de l'être. Il s'agit de l'Institut algérien des mines (IAM) à Tamanrasset, de l'Institut algérien des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IAEREE) à Laghouat ainsi que l'Institut algérien de génie nucléaire (IAGN).