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Sonatrach enregistre 19,9 milliards de dollars de recettes au 1er semestre 2009 Baisse des revenus pétroliers de l'Algérie suite à la chute des prix du baril
Photo : Riad Par Youcef Salami Les recettes pétrolières de l'Algérie se sont établies à 19,9 milliards de dollars au premier semestre 2009, en forte baisse par comparaison à la même période de 2008. C'est ce qu'a annoncé hier le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, dans une déclaration à la Chaine III de la radio nationale. Elles tournaient autour de 32 milliards de dollars au premier semestre 2008. Le différentiel est de taille, avoisinant les 50%. M. Meziane a expliqué cette baisse par la détérioration des marchés (le baril est tombé jusqu'à 33 dollars en décembre 2008, contre près de 150 dollars en juillet 2008). Le P-DG de la compagnie nationale des hydrocarbures estime que ce chiffre «n'est pas loin de celui réalisé au cours du premier semestre de l'année 2007, qui reste, pour lui, la meilleure référence, avec vingt et un milliards de dollars». En avril dernier, le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil avait indiqué que les recettes pétrolières de l'Algérie pourraient s'établir à 40 milliards de dollars en 2009 contre plus de 75 milliards de dollars en 2008. Mohamed Meziane a par ailleurs ajouté que les capacités de production de l'Algérie sont actuellement de 1,45 million de barils/jour (mbj) mais que sa production effective est de 1,2 mbj car l'Algérie a diminué sa production de pétrole de 200 000 mbj depuis le 1er janvier, conformément à la décision prise en décembre 2008 à Oran par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Mohamed Meziane a également rappelé qu'en dépit de la crise économique et financière mondiale et de ses conséquences sur l'activité industrielle, le groupe Sonatrach poursuivait ses projets de développement gazier et pétrolier. L'Algérie assurera ses engagements en ce qui concerne le plan de développement et d'investissement de Sonatrach, a-t-il dit, soulignant que l'arrêt des projets pourrait «coûter plus cher» à la société algérienne. La compagnie nationale des hydrocarbures prévoit un programme d'investissements de l'ordre de 63 milliards de dollars entre 2008 et 2012 et qui sera consacré à 66% à l'amont pour développer de nouveaux champs pétroliers et gaziers. Le reste du programme est destiné aux activités aval du groupe. Sonatrach, détient depuis dix ans le titre incontesté de première entreprise du continent africain par son chiffre d'affaires, selon un classement établi par Jeune Afrique. Outre sa capacité à occuper la première marche du podium, à l'échelle du continent, le groupe affiche une progression fulgurante de son activité, multipliée par près de cinq en une décennie. En 1998, lors du premier classement de Jeune Afrique, la compagnie nationale des hydrocarbures dégageait un chiffre d'affaires de 14,2 milliards de dollars. En 2008, il atteindra 67,6 milliards. Avec un résultat net de dix milliards de dollars en 2008, les bénéfices de Sonatrach sont quasiment au niveau de son chiffre d'affaires de 1998. La compagnie nationale a bénéficié du redressement des marchés pétroliers ; le baril de brut a atteint l'année dernière 147 dollars. Mais, il n'en demeure pas moins qu'en dix ans, Sonatrach a développé une stratégie qui l'a hissée parmi les acteurs mondiaux de premier plan dans son domaine. Dans le gaz, par exemple, elle couvre trente pour cent des besoins énergétiques de l'Europe. Elle en assurera soixante pour cent à l'horizon 2015-2017 avec les deux projets de gazoducs auxquels elle travaille : le Medgaz, un gazoduc qui reliera l'Algérie à l'Espagne et le Galsi, un «tuyau» qui reliera lui l'Algérie à l'Italie. Poussant ses ambitions plus loin, le premier groupe africain projette d'investir vingt-cinq pour cent de son chiffre d'affaires dans des activités à l'international d'ici à 2015. La Sonatrach est déjà largement présente sur le continent (Égypte, Libye, Mauritanie, Nigeria). Elle est également implantée en Amérique latine (Venezuela et Pérou. Dans ce dernier pays, elle dispose de participations dans un important gisement de gaz (Camisia).