Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, a installé, hier à Alger, la commission chargée de la préparation de la rentrée professionnelle de septembre 2010. Une rentrée pour laquelle de nouveaux établissements et de nouvelles spécialités seront ouverts pour les nouveaux inscrits, en fonction de leur nombre et de leurs demandes de formation. C'est sur ces questions que se penchera le groupe de travail, composé d'une vingtaine de membres, durant une période d'un mois et demi. Il a donc pour mission de définir les spécialités les plus à même de répondre aux besoins des jeunes, en adéquation avec les besoins du marché de l'emploi. Tout comme il est chargé de relancer le débat sur les moyens de mettre en place de nouvelles passerelles qui permettent le passage d'un niveau à un autre et le passage d'une formation ou d'un enseignement professionnel à un enseignement universitaire. Un travail qui semble ordinaire, voire routinier, dans le secteur. C'est pourtant une tâche difficile si l'on en juge par le peu d'intérêt accordé aujourd'hui par les jeunes à cette formation. C'est d'autant plus difficile qu'il y a très peu d'adhésion d'entreprises économiques à cette forme de partenariat. La preuve en est le nombre de plus en plus important de stagiaires qui arrêtent leur formation à mi-chemin faute de pratique et d'apprentissage dans les entreprises économiques. Les jeunes n'ont eu de cesse de soulever le problème et le ministre El Hadi Khaldi avec eux… en vain. Les possibilités de partenariat restent très réduites et les politiques des gouvernements successifs ne font pas obligation aux entreprises d'accueillir les jeunes pour les stages. Ces derniers se retrouvent donc sans stage, sans formation réelle qui réponde à leurs aspirations. Ils finissent tout bonnement par abandonner leur petit projet. N'est-il pas temps que le ministre lance un large débat sur la question en faisant s'y impliquer sérieusement ces entreprises ? Tout le problème est là. Et c'est seulement en trouvant la solution adéquate à ce problème que le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels pourra susciter à nouveau l'attention des Algériens. Il y a quelques années, devrions-nous le reconnaître, la formation professionnelle était une véritable bouffée d'oxygène pour de nombreux enfants et adolescents qui ont quitté l'école prématurément. C'était une sortie de secours pour ceux qui se voyaient en perte de repères, étant sans qualification, sans instruction. Beaucoup ont réussi à se frayer un chemin dans la vie et percer dans le monde du travail. Le secteur avait promis une formation professionnelle de qualité, de même qu'un enseignement professionnel prometteur, avec des possibilités de créer des passerelles. La réalité du terrain ne prête pas toutefois à l'optimisme. Et pour cause ! Le bac professionnel a échoué, l'enseignement professionnel traîne et la formation professionnelle est en net recul. L'heure est à l'identification des lacunes et l'examen des solutions justes et efficaces. K. M.